Avec les progrès des flux numériques, arrive dans notre arsenal thérapeutique une pléthore de guides chirurgicaux pour améliorer la prédictibilité de nos actes de chirurgie, en particulier implantaires. Récemment, nous avons vu fleurir les guides de gingivectomie vestibulaire pour équilibrer les lignes du collet avec et sans élongation coronaire, pour redéfinir l’espace biologique et harmoniser le sourire (fig. 1). Les guides peuvent désormais aiguiller nos actions pour préparer ou améliorer la gencive, l’os et la position de l’implant. Nous pouvons donc, en amont de la chirurgie, de façon numérique, programmer tous les futurs gestes de l’étape chirurgicale.
Cas clinique
Un patient de 45 ans se présente à la consultation. Le bilan complet indique des diastèmes répartis de façon homogène et une absence de dent en 16. Après lui avoir proposé les différents choix thérapeutiques (l’abstention et ses conséquences, la solution amovible, la solution fixe plurale sur dents proximales saines ou la solution implantaire), le remplacement de cette molaire par une racine artificielle est retenu.
L’examen pré-implantaire
Pour toute chirurgie implantaire, nous prenons appui sur la classification SAC [1]. L’anamnèse montre un patient sain, sans antécédent de maladie ni traitement, non fumeur, en denture permanente. Le site implantaire en molaire maxillaire ne présente pas d’exigence esthétique majeure. Le CBCT montre un sinus qui s’invagine vers la zone édentée, une arcade large, mais une hauteur osseuse limitée avec 2 mm en distal et 4 mm en mésial, et une proximité des racines de 15 et de 17 [2] (fig. 2). Ce volume osseux nécessitera une augmentation : elle pourra être simultanée à la chirurgie implantaire. Une empreinte numérique est réalisée simultanément à l’examen radiologique (fig. 3). D’un point de vue prothétique, l’espace est suffisant pour réhabiliter une…