La prothèse partielle est l’une des plus anciennes thérapeutiques prothétiques. à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, on a assisté à la genèse des grands principes d’élaboration tels que les bandeaux palatins, les crochets (Bonwill 1899 – Akers 1928), les appuis occlusaux, etc. En 1930, Roach présentait une classification des crochets. Le matériau utilisé était l’or, les plaques étant soit coulées selon la technique de la cire perdue, technique proposée par Taggart en 1907, soit estampées. Puis, vers les années 1930, les alliages cobalt-chrome ont été créés, immédiatement adoptés en raison de leurs qualités mécaniques supérieures et déjà de leur différentiel de prix avec l’or et ses alliages. Simultanément, dans les années 1930, l’alginate est apparu, remplaçant le plâtre qui demeurait le seul matériau à empreinte. Depuis, la prothèse partielle a peu évolué, en dehors d’améliorations techniques (procédés de coulées revêtement…), de certaines conceptions (Crochet RPI – Nally Martinet) ou propositions d’école.
En 1973, lors de sa thèse d’exercice, François Duret avait présenté les principes de l’empreinte optique associée à la réalisation d’un élément prothétique avec des machines à commandes numériques (fig. 1) [1]. La CFAO odontologique était née. En 1983, aux Entretiens de Garancière, il fit sa première démonstration : empreinte, usinage d’une couronne. Puis, en 1985, lors du congrès de l’ADF, il réalisa en direct l’empreinte, l’usinage et la pose d’une couronne, laissant l’assistance médusée et incrédule (voir les vidéos en flashant les QR-Code ci-contre).
François Duret avait ouvert la porte, libérant Prométhée : cette révolution technique s’est alors rapidement développée en prothèse fixée, qu’elle ait été appliquée aux dents naturelles ou aux implants, pour aboutir aux chaînes technologiques actuelles.