Amélogenèse imparfaite prise en charge de l’enfance à l’âge adulte

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°27 - 7 juillet 2021 (page 22-28)
Information dentaire

La finalité de cet article est d’illustrer sur un temps long la prise en charge pluridisciplinaire d’une patiente atteinte d’amélogenèse imparfaite.

L’amélogenèse imparfaite, nom donné à un groupe hétérogène de pathologies affectant le développement de l’émail des deux dentures, a pour origine la mutation d’un gène impliqué dans l’amélogenèse [1, 2]. Plus de 200 mutations ont été identifiées, ce qui explique des caractéristiques cliniques relativement diverses. Selon Parekh et coll. [3], les demandes des patients atteints de cette pathologie sont principalement esthétiques (77 %), et axées sur le soulagement des hypersensibilités (74 %). Cette maladie peut avoir un impact psychologique important sur la qualité de vie des patients [4].

Cas clinique

Présentation

Une patiente âgée de 12 ans a été adressée au cabinet pour « une prise en charge complète sur le long terme » par son praticien traitant. Elle était accompagnée par sa mère. Elle présentait des couronnes transitoires en résine sur le secteur incisivo-canin au maxillaire ainsi que les premières prémolaires, des coiffes pédodontiques métalliques sur les premières molaires, une absence totale d’émail sur l’ensemble de la denture, à l’exclusion des bords libres des incisives mandibulaires (fig. 1 à 3). Le bloc incisivo-canin mandibulaire avait bénéficié de traitements radiculaires (fig. 4). Les incisives maxillaires présentaient des rhizalyses d’une importance significative (fig. 5 et 6). La patiente se plaignait d’hypersensibilités à la mastication et au brossage, la demande esthétique était forte.

Elle présentait une classe II division I associant une proalvéolie incisive supérieure à une rétromandibulie.

Concernant le terrain familial, l’interrogatoire a permis de prendre connaissance que le frère, la mère et la tante étaient atteints des mêmes symptômes.

Malgré les sensibilités et les douleurs lors du brossage, dont on peut imaginer la pénibilité quotidienne, l’hygiène bucco-dentaire était excellente.

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Odontologie restauratrice

Article réservé à nos abonnés Réhabilitation d’un sourire : planification et traitement

Le succès d’un traitement dépend de trois points importants [1] : une approche bien organisée et progressive ; un protocole de planification...
Odontologie restauratrice

Article réservé à nos abonnés Structures et propriétés des céramiques

Étymologiquement, le terme de céramique vient du grec Keramos qui signifie « terre à potier, ou argile ». Dans l’histoire de l’humanité,...
Odontologie restauratrice

Article réservé à nos abonnés Collages des céramiques : quels procédés pour quels résultats ?

Avec l’avènement des restaurations partielles collées (RPC) réalisées majoritairement en céramique vitreuse, le collage est devenu une procédure routinière du...
Odontologie restauratrice

Article réservé à nos abonnés Préparations contemporaines pour restaurations partielles en céramique antérieures
Principes, exigences et séquences cliniques

Les préparations pour restaurations adhésives en céramique antérieures unitaires [1-7] Principes et exigences des préparations Le point de départ, contrairement...
Odontologie restauratrice

Article réservé à nos abonnés Nomenclature des restaurations céramiques

Le point sur les matériaux – Par « équivalents minéraux », l’Assurance Maladie entend tous les types de céramique (céramique...
Odontologie restauratrice

Article réservé à nos abonnés Les céramiques du futur : quelles perspectives ?

En ce qui concerne le développement de l’utilisation de la céramique en chirurgie dentaire, plusieurs dates sont importantes. Il faut...