RÉSUMÉ
Une patiente de 19 ans atteinte de pathologie cardiovasculaire, en bonne santé parodontale, nous a consultés pour corriger une asymétrie du sourire qui la complexait.
Après un examen clinique minutieux, le diagnostic de sourire gingival classe I de Parodontia lié à une éruption passive altérée de type I a été établi.
Le traitement classique est la gingivectomie associée à une ostéotomie. Cependant, plusieurs stratégies thérapeutiques étaient envisageables : intervenir sur l’arcade maxillaire complète, se focaliser sur le secteur antérieur ou bien intervenir uniquement sur les dents dont la hauteur coronaire était inférieure à la moyenne physiologique.
Notre choix s’est porté sur une intervention chirurgicale parodontale la moins invasive possible, en utilisant une gouttière thermoformée souple. Cette approche a permis l’amélioration objective de l’esthétique du sourire de la patiente.
De nos jours, la demande esthétique des patients est de plus en plus forte car avoir un « beau sourire » est synonyme de santé et de bien-être [1].
Les critères esthétiques et parodontaux participent de façon égale à la construction de l’esthétique du sourire [2]. C’est pourquoi la parodontie – et plus spécifiquement la chirurgie plastique parodontale – occupe une place importante dans l’arsenal thérapeutique à disposition des praticiens.
Le sourire gingival classe I de Parodontia [3], caractérisé par la visibilité d’un bandeau de plus de 3 mm de gencive, n’est pas perçu comme agréable à l’œil. Ses étiologies sont multiples et peuvent être combinées. On retrouve l’accroissement gingival [4], l’excès maxillaire antérieur [5] ou encore l’éruption passive altérée [6].
L’éruption passive altérée (EPA) est définie comme une anomalie du développement qui aboutit au recouvrement d’une partie des couronnes dentaires par la gencive. Ainsi, les dents ont une forme plus carrée…