Amélogenèse imparfaite et maladie rare : réhabilitation par prothèses amovibles

  • Par
  • Publié le . Paru dans Stratégie Prothétique n°1 - 15 février 2020
Information dentaire

– Quelles sont les différentes formes d’amélogenèse imparfaite ?

– Quelle attitude thérapeutique adopter dans ces situations cliniques ?

– À quel âge débuter le traitement ?

– Existe-t-il des spécificités par rapport à la prothèse amovible chez l’adulte ?

L’amélogenèse imparfaite (AI) est un groupe de maladies héréditaires hétérogènes sur le plan génétique et phénotypique qui affecte la qualité et la quantité d’émail en dentures temporaire et permanente. La transmission génétique de cette affection peut se faire selon le mode dominant, récessif, ou lié au chromosome X [1].
Cette anomalie peut être isolée ou associée à d’autres modifications morphologiques ou biochimiques ailleurs dans l’organisme [2]. Elle peut faire partie d’un syndrome malformatif tel que le syndrome tricho-dento-osseux, la dysplasie oculo-dento-digitale ou l’épidermolyse bulleuse congénitale [3]. Son incidence varie de 1/1 700 à 1/16 000, en fonction des critères de diagnostic utilisés et des populations étudiées [4,5].

Sur le plan phénotypique, il existe quatre types d’amélogenèse imparfaite : hypoplasique, hypomature, hypominéralisée et hypomature-hypoplasique avec taurodontisme [4]. Il existe également de nombreux sous-types [6]. Les problèmes dentaires sont variables en fonction du type ; ils incluent essentiellement des sensibilités et des altérations de l’esthétique dentaire [6]. Les défauts amélaires peuvent être associés à des retards d’éruption, des absences dentaires congénitales, des problèmes de béance antérieure ou des anomalies cranio-faciales, des calcifications pulpaires, des résorptions corono-radiculaires, des hypercémentoses, des malformations radiculaires, un taurodontisme, une attrition sévère et une perte de dimension verticale d’occlusion (DVO) [7,8].

Reposant sur l’examen clinique et radiographique, le diagnostic est parfois difficile, du fait de la variabilité des caractères phénotypiques [9]. Le diagnostic doit pourtant être réalisé précocement afin de débuter le traitement en denture temporaire [10]. Le traitement varie en fonction de la sévérité de l’atteinte : reconstitutions coronaires partielles directes ou indirectes (composites…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Prothèse Prothèse amovible

Article réservé à nos abonnés Prothèse amovible complète pédiatrique : réflexions thérapeutiques autour d’un cas clinique

Un jeune patient âgé de 5 ans se présente en consultation d’odontologie pédiatrique avec, comme seul antécédent médical connu, la...
Prothèse amovible

Article réservé à nos abonnés L’apport du numérique en prothèse amovible partielle

La révolution matériaux Les autorités européennes ont classé le cobalt (Co) comme une substance cancérogène C1B, mutagène M2 et toxique...
Prothèse Prothèse amovible

Article réservé à nos abonnés Les évolutions en prothèse amovible complète numérique

Plus de vingt-cinq ans se sont écoulés depuis les premières publications sur l’utilisation des méthodes de conception et de fabrication...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Intérêt d’une empreinte optique per-opératoire dans la gestion du profil d’émergence idéal lors d’une mise en charge immédiate

Cas clinique Une patiente de 58 ans consulte pour une réhabilitation bi-maxillaire fixée. L’examen clinique révèle un parodonte épais, ainsi...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Évaluation automatisée des préparations : mise en place d’un protocole inter-universitaire

L’intégration biologique, mécanique et esthétique des prothèses dentaires dépend en grande partie de la préparation [1, 2]. Même si cette...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Réhabilitation prothétique en situation d’oligodontie : apport du flux numérique

L’oligodontie se définit comme l’absence congénitale de plus de 6 dents, à l’exception des dents de sagesse [1]. Cette anomalie...