Ces traitements doivent être menés en concertation avec l’orthodontiste. Il est possible, dans certaines situations, de fermer l’espace [2] et de réaliser des améloplasties ou des restaurations prothétiques sur les dents adjacentes, afin d’harmoniser le sourire et d’estomper la différence entre canine et incisive latérale.
Pour respecter au mieux les canons esthétiques du sourire, une ouverture des espaces est privilégiée, afin de donner aux patients un sourire plus large, plus harmonieux. Aujourd’hui, deux solutions prothétiques sont mises en avant :
- La solution implantaire, qui a l’avantage d’être fixe, mais qui nécessite des compétences chirurgicales (osseuses et mucco-gingivales) et des temps de cicatrisations longs [3]. Confortable pour le patient, cette approche nécessite que la croissance osseuse soit achevée pour entreprendre le traitement, aux alentours de 22 ans. L’implant est fixe dans l’os et ne suit pas la croissance, ce qui peut amener à des désordres esthétiques dans le temps tels qu’un mauvais alignement des collets [4, 5].
- La solution adhésive, avec le bridge cantilever collé sur l’incisive centrale adjacente, qui a l’avantage d’être peu délabrante [6]. Cependant, la face palatine de l’incisive centrale n’est pas aisée à préparer, à cause de l’accès et de la forme de préparation. Il faudra que cette dent soit intacte pour permettre un collage dans les conditions optimales.
Bien sûr, il reste la solution amovible, mais celle-ci est peu confortable.
Face à ces inconvénients, et lorsque nous nous retrouvons dans une situation atypique où la solution implantaire n’est pas réalisable du fait d’un espace inadéquat, ni le bridge cantilever collé à cause d’une incisive centrale délabrée ou présentant une restauration, le bridge cantilever périphérique peut encore trouver son indication, malgré le fait qu’il s’oppose à l’économie tissulaire [7], principe que…