Le passage de la dentisterie conventionnelle à la dentisterie contemporaine s’illustre ces dernières années par une plus grande prise de conscience de l’importance de la conservation tissulaire tant sur le plan biologique que sur le plan biomécanique.
Dès le milieu des années 1980, l’essor de la dentisterie adhésive se caractérisait déjà par un plus grand respect de la conservation tissulaire, en particulier des principaux éléments anatomiques (crêtes marginales, pont d’émail etc..) véritables « poutres de résistance » de la dent naturelle.
Mais la période actuelle, au front de cette conservation tissulaire, est incontestablement celle de l’« hyperpréservation » tissulaire, caractérisée par une préservation de l’émail dans son épaisseur. La dentisterie contemporaine est synonyme de dentisterie biomimétique et s’appuie plus spécifiquement sur l’analyse biomécanique et optique de notre modèle de référence : la dent naturelle [1].
Parallèlement, l’apport des stratégies adhésives les plus récentes (scellement immédiat de la dentine (IDS), relocalisation verticale des marges…) d’une part, associé à une meilleure compréhension du comportement biomécanique des matériaux céramiques d’autre part, autorise et incite le praticien contemporain à une plus grande prise en compte de la biologie et de la biomécanique de la dent restaurée. Le choix des thérapeutiques restauratrices y est intimement lié.
Dans le secteur postérieur notamment, les restaurations adhésives partielles (tables tops, veneerlays, overlays, etc.) évoluent considérablement ces toutes dernières années et, avec elles, la découverte de nouveaux designs de préparation.
Les overlays (céramiques et composites) sont ainsi devenus en quelques années la référence en termes de restaurations partielles postérieures. Ils sont même considérés comme les successeurs contemporains de la couronne périphérique dans bon nombre de situations…