1. Quels sont les diagnostics à évoquer ?
a. Odontome complexe et dent incluse
b. Dysplasie péri-apicale
c. Tumeur odontogénique calcifiante
d. Cémentoblastome
Un CBCT est pratiqué : la périphérie de la lésion ne présente pas de réaction ostéoclérotique (fig. 2) et on retrouve un liseré radioclair « ceinturant » la lésion (fig. 3).
2. Quels sont les examens complémentaires nécessaires ?
a. Examen CBCT
b. Biopsie
c. IRM
d. NFS, VS
Réponses 1. c et d ; 2. a ; 3.c ; 4. c
Commentaires
Le kyste odontogénique calcifié est une tumeur bénigne rare des maxillaires, représentant moins de 2 % des tumeurs odontogènes. Décrite pour la première fois par Gorlin en 1962, elle appartient au groupe des lésions odontogéniques à cellules fantômes, groupe très hétérogène qui montre une grande variété clinique, pathologique et d’évolution, depuis la lésion bénigne jusqu’à la lésion métastasiante avec des formes intermédiaires à agressivité locale [1].
Depuis 2005, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) la nomme tumeur odontogénique kystique calcifiée (TOKC aussi fréquemment appelé kyste de Gorlin) [2].
• Clinique : le plus souvent asymptomatique et de découverte fortuite.
Des déplacements dentaires peuvent être observés et une tuméfaction osseuse peut exceptionnellement être retrouvée.
• Radiographie : on observe habituellement une lésion uniloculaire radioclaire bien définie, évoquant une lésion kystique [3]. La topographie de la lésion est plus fréquemment la région mandibulaire antérieure (65 % des cas).
Des lésions bilatérales peuvent être exceptionnellement observées [4].
La lésion est fréquemment associée à des odontomes (environ 25 % des cas), des dents incluses et, parfois, des résorptions radiculaires.
Avec le « vieillissement » de la lésion, des calcifications irrégulières ou de densité dentaire apparaissent dans la…