À propos d’un cas complexe orthodontie-prothèse

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  • Publié le . Paru dans L'Orthodontiste n°1 - 28 février 2018 (page 24-27)
Information dentaire
Cette nouvelle rubrique vous propose de réfléchir tous ensemble (lecteurs, comité scientifique…) à une situation clinique particulière autorisant plusieurs approches thérapeutiques et de partager nos expériences, afin que l’ensemble de la communauté en profite ! Ce premier cas présente l’intérêt de sa complexité. En effet, il entre dans la catégorie des agénésies multiples mais aussi dans les catégories des classes II/2, des cas asymétriques et des « adultes/pré-prothétiques ».
Ce sont des cas où il est légitime de prendre plusieurs avis et très souvent, les patients sont perdus car ils reçoivent en général autant de propositions que d’orthodontistes consultés. Avec ce cas complexe, nous découvrirons sans doute que tous les chemins ne mènent pas à Rome. L’option retenue ne sera pas la même pour chacun d’entre nous, mais l’important est de la mener à terme, dans de bonnes conditions, pour un résultat fonctionnel et esthétique. Nous pensons en effet qu’il faut tordre le cou à cette idée reçue qu’il existe une solution unique évidente et incontournable en dehors de laquelle toute autre voie ne serait que compromis, avec une connotation péjorative. Merci de participer à cette réflexion et d’envoyer vos réponses par courrier (L’Orthodontiste, 40, avenue Bugeaud, 75116 Paris), par email (à gchoquart@information-dentaire.fr. Les réponses seront publiées en même temps que le traitement du cas clinique dans un prochain numéro.

Présentation du cas clinique

Il s’agit d’une patiente âgée de 33 ans, adressée par sa praticienne car « elle est dans un état pas possible ». La consœur téléphone avant sa visite au sujet d’un projet global associant orthodontie et prothèse. Elle précise que la patiente est en cours de soins (caries à soigner et couronne provisoire sur 37).
La patiente, institutrice, est très avenante, en bonne santé et sans antécédents médicaux particuliers. Elle vient d’accoucher de son troisième enfant et à présent, « il est temps [qu’elle] s’occupe [d’elle] ». Elle ne signale aucune limite financière.
L’hygiène est bonne. Malgré des récessions gingivales localisées (en regard de 55 et du bridge 24-26), son état parodontal général est bon. Aucune symptomatologie articulaire n’est dépistée.
Le bilan dentaire est incomplet (agénésies 12, 22, 15, 25), il y a une persistance de 55 sur l’arcade, un bridge secteur 2 (24-26) et l’absence de 28.
Les figures 1 et 2 présentent tous les éléments nécessaires au diagnostic.
 

Vues exobuccales (visage et sourire)

De face, les trois étages sont équilibrés. De profil, le menton est marqué et les lèvres en retrait par rapport à une ligne pointe du nez-menton. La patiente découvre peu ses dents mais ses lèvres sont bien dessinées et gracieuses. Le milieu inter-incisif ne coïncide pas avec le milieu de la lèvre supérieure. Les couronnes des incisives maxillaires ne sont pas totalement exposées lors du sourire. Les vues latérales du sourire sont caractéristiques d’une supraclusion sévère avec exposition gingivale et linguo-version dentaire (fig. 1a à d).



 

Vues endobuccales

De face en occlusion, on note l’absence des incisives latérales maxillaires. 13 est au contact de 11 et on observe deux diastèmes entre 21-23 et 23-24. Les canines sont très présentes, particulièrement 23 en version vestibulaire. Le recouvrement…

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