On ne connaît pas complètement une science tant qu’on n’en sait pas l’histoire. »
(Cours de philosophie positive, 1830-1842), Auguste Comte
Depuis quelques décennies, les différentes agences de sécurité des médicaments et de santé, qu’elles soient nationale, européenne, mondiale, ont interdit ou limité l’utilisation de certains métaux en raison des risques sanitaires qu’ils sont susceptibles de provoquer chez les patients et les utilisateurs.
En 1998, l’utilisation du mercure a été réglementée pour l’amalgame dentaire : obligation du conditionnement dans des capsules pré-dosées (2001 en France, 2019 en Europe), pose non conseillée chez les femmes enceintes ou allaitantes et chez les enfants [1]. On doit souligner que, selon le rapport Esteban, le mercure urinaire est majoritairement du mercure inorganique, auquel les amalgames dentaires contribuent largement dans l’augmentation de l’imprégnation [2]. En 2000, l’utilisation du nickel a été très limitée [3]. Ce métal a été classé comme possiblement cancérogène pour l’homme (Groupe B) et ses composants ont été classés par le CIRC comme cancérogènes (Groupe 1). Ces agents provoquent des cancers du poumon, de la cavité buccale et des sinus. Son utilisation, essentiellement liée à des systèmes d’assemblage de bijoux, boucles d’oreille, montres, est interdite sauf si le taux de libération du nickel de ces assemblages est inférieur à 0,2 µg/cm² par semaine (limite de migration). Cependant, plus de 98 % de la population française présente une imprégnation au nickel sans que la source en soit parfaitement définie, mais il n’existe pas de valeur guide sanitaire [4].
En 2020, l’Agence européenne des produits chimiques a classifié le cobalt métallique comme un agent carcinogène de type 1B (présumé potentiellement carcinogène chez l’humain), mutagène 2, toxique pour la reproduction 1B, en application du règlement délégué 2020/217…