La chirurgie guidée fait appel à un protocole d’acquisition extrêmement reproductible et codifié comportant différentes étapes. Chacune peut être source d’infimes erreurs qui peuvent paraître insignifiantes mais qui, cumulées, peuvent conduire à une imprécision significative le jour de la chirurgie (fig. 1).
Cet article vous propose très simplement de partager, à chacune des 9 étapes clés de la planification du remplacement d’une incisive centrale maxillaire, des « trucs et astuces » pour minimiser le risque d’erreur le jour de la pose, afin de franchir véritablement le pas de la chirurgie guidée.
Étape 1 : une empreinte globale !
Deux options s’offrent au praticien pour enregistrer l’empreinte virtuelle du patient :
- empreinte optique et export au format STL/PLY (fig. 2),
- empreinte traditionnelle et envoi au laboratoire habituel pour scannage et obtention du fichier STL.
À noter qu’il n’est jamais obligatoire d’avoir une empreinte optique pour se lancer en chirurgie guidée, même si cette idée est souvent communiquée (à tort).
Dans les deux cas, il est impératif d’enregistrer l’arcade complète du patient.
Il ne faut jamais faire d’empreinte sectorielle pour concevoir un guide.
Même si le guide ne s’appuie que sur un secteur, il convient d’enregistrer toute l’arcade.
Cela peut paraître inutile à ce stade, mais l’enjeu de cette notion apparaîtra mieux à l’étape 3.
Étape 2 : le projet prothétique
Ah, le projet prothétique ! Ces mots ont souvent fait résonner nos oreilles pendant nos années universitaires, martelés comme un totem ; cette notion est la plus importante tout en étant la moins bien « vendue ».
Quel est l’intérêt de rechercher le geste chirurgical parfait, reflet de la planification, si l’implant posé et sa future prothèse ne sont pas en face de leur antagoniste ? La prothèse, objectif final pour…