Ainsi, en France, 30 000 individus sont séropositifs sans le savoir, soit 20 % des porteurs du virus du sida. Parmi cette population, 40 % d’homosexuels, 40 % de migrants d’Afrique subsaharienne qui se contaminent, pour une large fraction, à leur arrivée en France et 20 % d’hétérosexuels.
Dans nos cabinets, un patient ne déclare pas toujours sa séropositivité lors de l’interrogatoire médical. Le plus souvent, il s’agit de personnes ignorant leur statut sérologique ou craignant de se voir refuser l’accès aux soins.
La transmission
Le plus souvent, le virus est contracté au cours d’activités sexuelles non protégées ou l’étaient, par le passé, via l’échange de seringues chez les utilisateurs de drogues injectables. Le VIH se transmet par les liquides biologiques : le sang, les sécrétions sexuelles féminines et masculines, le lait maternel.
Dans notre exercice professionnel, le principal risque de contamination par le VIH est porté par le sang. Le virus a aussi été retrouvé dans la salive, les larmes, les urines, mais pas de panique : en raison de la faible concentration virale et de la présence éventuelle de composants inactivant le virus, le risque de transmissibilité par la salive est nul.
En se basant sur l’analyse de plusieurs milliers d’expositions percutanées professionnelles, toutes professions médicales confondues, le risque moyen de séroconversion après exposition percutanée au sang d’un patient infecté est de 0,3 % pour le VIH, 3 % pour l’hépatite C et jusqu’à 30 % pour l’hépatite B.
Le virus de l’hépatite B est dix fois plus contaminant que celui de l’hépatite C et cent fois plus que le VIH ! Pour rappel, la vaccination contre l’hépatite B est obligatoire pour les assistant(e)s dentaires, sauf pathologie particulière.
Les professionnels vulnérables
Pour l’ensemble des professionnels de santé, en France, on dénombre 14 séroconversions VIH documentées (13 piqûres avec…