La prothèse amovible partielle (PAP) est l’expression prothétique la plus ancienne pour pallier les désordres bucco-dentaires causés par l’édentation. On en trouve des exemples dans l’Antiquité, notamment dans la civilisation étrusque, mais c’est surtout au XXe siècle que cette discipline prothétique a connu l’évolution la plus rapide, pour atteindre des objectifs d’intégration fonctionnelle et esthétique.
À partir d’une observation mettant en évidence les limites des conceptions qualifiées de prothèses « décolletées » décrites par Housset, Batarec et Soyer [1-3] et des conceptions de type « stellites » diffusées par Applegate, Henderson, Miller et Kornfield [4-7], nous avons fait une synthèse prenant en compte les avantages d’un châssis métallique libérant le parodonte marginal (école française) et d’une multiplication des taquets occlusaux optimisant sustentation et stabilisation et sollicitant la proprioception desmodontale (école américaine).
Ainsi, dans les années 1980, en collaboration avec quelques auteurs universitaires et cliniciens [8, 9], nous avons diffusé les grands principes d’une conception et d’un protocole d’élaboration clinique assurant une intégration clinique bio-fonctionnelle.
Le but de cet article est de faire le point de l’état actuel des données scientifiques concernant les traitements par PAP et par prothèses composites (PAP associées à des prothèses fixées) et de mettre en évidence les principales évolutions constatées dans les domaines de la conception et de la réalisation de ces traitements. Les thèmes autour du numérique, qui prend une place de plus en plus importante en odontologie prothétique, sont abordés dans une dernière partie pour se projeter vers les nombreuses perspectives de ces prochaines années.
Conditions de réussite actuelles des traitements par PAP et composites
Le principal objectif de ces traitements est d’obtenir et de…