Avez-vous bon dos ?
Pour un kinésithérapeute reconverti en chirurgien-dentiste comme le Dr David Blanc, la manière dont nous pratiquons l’art dentaire, tout du moins d’un point de vue ergonomique, est aberrante. Pour lui, c’est un comble : « les kinés voient mieux la bouche de leur patient que nous ».
L’ergonomie est malheureusement une science dont les praticiens se préoccupent trop tard, lorsque les dégâts musculo-squelettiques sont déjà installés, ancrés dans des habitudes de travail. Le positionnement du patient est souvent en cause. De manière contre-intuitive, il est conseillé de placer le patient à l’horizontale stricte, « comme dans un lit », la tête en hyper-extension.
Dès lors, les recommandations sont les suivantes :
– travailler avec un patient haut pour diminuer la flexion cervicale ;
– se positionner à midi, toujours ;
– un(e) assistant(e) assis(e) plus haut que le praticien, ce qui permet à ce dernier de se placer à midi, sans interférence au niveau des jambes ;
– le travail à quatre mains est un prérequis indispensable.
Ces changements de paradigme peuvent paraître déroutants et peuvent sembler difficiles à mettre en place. Ils nécessitent de se former, de réfléchir à ses moindres gestes et à investir dans l’agencement et l’organisation du cabinet mais les avantages sont importants : confort de travail, qualité, précision et vitesse d’exécution.
Brève rédigée à partir de la séance C59 de l’ADF 2021
Responsable scientifique : Rémy Balthazard
Intervenants : David Blanc