Savoir prescrire en parodontologie

C’est l’affluence des grands jours qui est venue écouter Michèle RENERS et Christian VERNER aborder les différents aspects de la prescription en parodontologie, de la brosse à dents aux compléments vitaminiques en passant par les molécules antiseptiques, comme une preuve que cette séance était importante et nécessaire.

L’essentiel de la prescription en parodontologie doit s’inscrire dans une démarche de motivation et d’implication du patient dans son traitement. Et bien que la stratégie thérapeutique se base sur l’élimination du biofilm (ou tout du moins sa désorganisation), la prescription se doit d’être personnalisée et réfléchie.

Les moyens mécaniques (brosse et brossettes) occupent une place centrale. Les dentifrices ont été évoqué et les dangers des dentifrices « faits maison » ont été rappelés. Concernant les molécules antiseptiques, l’hégémonie de la chlorhexidine en bain de bouche a été relativisée, en raison notamment de prescriptions stéréotypées et assez peu efficaces. Des alternatives comme les phénol, les fluorures d’amines et d’étain, voire la povidone iodée peuvent trouver des indications. Des formes galéniques telles que des sprays ou des gels antiseptiques peuvent trouver leur place dans une prescription raisonnée.

Au sujet des antibiotiques, il était important d’insister sur les problématiques liées à la hausse inquiétante de l’antibiorésistance en France et dans le monde. En parodontologie, les antibiotiques ne doivent être prescrits que dans de rares cas de parodontites agressives ou nécrotiques (jamais dans le cas d’un abcès parodontal aigu). Les habitudes de prescription, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, ont la vie dure et il convient de privilégier les premières aux dépens des secondes pour potentialiser le traitement parodontal.

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La vidéo « Rencontre avec deux ambassadrices de la paro »
https://www.information-dentaire.fr/videos/rencontre-avec-deux-ambassadrices-de-la-paro/