Sauvons les dents ! C’est ce que s’emploient à faire les Drs Nibali, Clementini et Eickholz auprès de patients atteints d’une maladie parodontale. Un traitement bien mené améliore le pronostic de conservation des dents, le pronostic systémique et la qualité de vie du patient. Le Dr Czochrowska développe l’approche orthodontique dans ce contexte.
Les défauts osseux causés par la maladie parodontale sont objectivables à l’examen clinique et radiologique. L’élimination du biofilm bactérien et la gestion des facteurs systémiques sont les prérequis à la suite du traitement.
Lors de la prise en charge non chirurgicale, le Dr Nibali recommande une approche non invasive lors du débridement. Diminuer le traumatisme tissulaire et permettre l’installation du caillot sanguin améliore la cicatrisation. Bien que les résultats soient stables et durables, certains défauts infra-osseux nécessitent un geste chirurgical.
Dans les défauts profonds, le Dr Clementini privilégie la régénération parodontale grâce à un lambeau minimalement invasif. L’Emdogain® peut être utilisé après débridement de la surface contaminée. Pour une cicatrisation efficace, la stabilité du caillot sanguin est requise.
Si les furcations radiculaires sont concernées, le Dr Eickholz rappelle que la résection radiculaire et la tunnelisation restent tout à fait indiquées. Le maintien de la dent naturelle sur l’arcade est prolongé.
Les migrations dentaires pathologiques, autres manifestations de la maladie parodontale, peuvent être traitées grâce à l’orthodontie. Le Dr Czochrowska insiste sur le maintien d’un faible niveau inflammatoire au cours du traitement. Le traitement orthodontique n’augmente pas la perte osseuse si la parodontite est stabilisée et participe à l’amélioration de la qualité de vie du patient, tant sur le point esthétique que fonctionnel, en rétablissant une occlusion stable et équilibrée.
La condition de succès commune à ces approches reste la bonne observance par le patient des conseils d’hygiène et une maintenance régulière tous les trois mois.
Brève rédigée à partir de la séance C42 de l’ADF 2021
Responsable scientifique : Brenda Mertens
Intervenants : Luigi Nibali, Marco Clementini, Peter Eickholz, Ewa Czochrowska
