Plus de 46 % des récessions gingivales sont associées à des lésions cervicales non carieuses (LCNC). Il est donc très souvent nécessaire d’associer à la restauration des tissus dentaires et la réparation des tissus gingivaux. Mais comment procéder ? Dans quel ordre ? Pourquoi et comment ?
Le Dr Sofia Aroca l’a rappelé en début de séance : « Dans les techniques muco-gingivales de traitement des récessions gingivales, il est capital de repérer où se situe la jonction émail-cément (JEC) car c’est là où se stabilise la gencive ». Or, en présence d’une LCNC, la JEC peut avoir disparu et il s’agit de la recréer au moyen d’un matériau restaurateur. Pour cela, il faudra déterminer la ligne maximale de recouvrement (MRC) en tenant compte du type de récession, de la quantité de tissus kératinisés apicalement à la récession, de la profondeur de la LCNC. Et c’est seulement après avoir déterminé la MRC que la phase de restauration des tissus durs peut commencer. Et après la restauration de la LCNC que la phase chirurgicale peut débuter.
Grâce à cette analyse préopératoire détaillée, le Dr Davide Guglielmi a pu exprimer toute sa maîtrise chirurgicale en réalisant, en direct, le recouvrement d’une canine maxillaire par la combinaison d’un lambeau déplacé apicalement et d’un greffon conjonctif enfoui. Toutes les subtilités techniques, des tracés d’incision, en passant par le prélèvement palatin, jusqu’aux sutures finales ont un sens qui dépend toujours de l’analyse de la situation initiale et visent à la stabilité du résultat final.
Brève rédigée à partir de la séance B22 de l’ADF 2021
Responsable scientifique : Sofia Aroca
Intervenants : Davide Guglielmi, Aurore Blanc