C’est l’automne. Le ciel est bas et gris, la nuit tombe de plus en plus tôt et on entend dire, ça et là, que la France serait touchée par une épidémie de flemme. Toutes les tranches d’âge seraient concernées, les moins jeunes dont la motivation professionnelle aurait été érodée sous l’effet combiné de la routine et de la fatigue, et les plus jeunes, ne souhaitant pas reproduire les erreurs de leurs aînés, aspirent à un meilleur équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée. C’est dans l’air du temps. Comme un mélange de lassitude, de fatigue, de perte de sens et qui toucherait de nombreuses catégories socio-professionnelles. Chacun s’isole, se referme sur lui-même et en lui même. L’idée même de sortir, de voir du monde, nous afflige.
Notre profession est-elle concernée? Fort possible. Pourquoi ne le serait-elle pas d’ailleurs étant donné les hauts niveaux de stress physique et psychique qu’elle exige de nous? Avec une crise COVID qui traîne et les ravages du burn-out, le monde dentaire continue malgré tout d’innover, de s’ouvrir au management des équipes pour une meilleure qualité de vie au travail, de s’imposer un développement professionnel continu.
Le congrès de l’ADF est sans doute le meilleur remède à cette épidémie. C’est là que se réunit l’ensemble des acteurs du monde dentaire et c’est tout naturellement l’occasion de revigorer, voire retrouver sa motivation professionnelle en se formant à de nouvelles techniques, en investissant dans du matériel innovant, en rencontrant des partenaires qui feront naître les projets à venir, en passant de bons moments entre amis, au dedans comme au dehors de l’évènement. Malgré les inquiétudes, le congrès de l’ADF reste un des moteurs essentiels du dynamisme qui caractérise notre profession. On en revient toujours plus motivé.