Le premier intervenant a axé son intervention sur l’importance de l’analyse radiographique et surtout sur la façon de bien utiliser l’imagerie 3D en fonction de la largeur de champ traité et de la zone analysée. Il a insisté sur la notion d’exposition au rayon parfois exagérée des patients. Si la radio, notamment 3D, se révèle un outil indispensable dans le diagnostic préthérapeutique, son utilité est aussi exposée dans le cas de suivi à long terme et, surtout, en présence de lésions tissulaires et notamment nerveuses faisant suites à des chirurgies implantaires. Le second conférencier a exposé toute l’importance de l’évolution des empreintes optiques. Il a insisté cependant sur des indications plus fiables avec des empreintes conventionnelles comme les cas d’empreinte d’arcade complète. Pour profiter parfaitement de la précision du numérique, il faut que la caméra soit performante, que la radio 3D (CBCT) soit d’une grande fiabilité et que la qualité de la superposition des données radiologiques et des fichiers d’empreinte optique soit optimale. Il évalue trois niveaux de traitement :
- les traitements après cicatrisation osseuse, où il faudra travailler l’émergence gingivale, l’empreinte se faisant après la cicatrisation des tissus ;
- les traitements qu’il nomme Munich Implant Concept, où l’empreinte se fait lors de la pose de l’implant, la coiffe étant mise en place une fois la cicatrisation osseuse et l’ostéo-intégration réalisées ;
- la restauration immédiate, où la confiance dans la chaîne numérique est totale. La coiffe prothétique est fabriquée sur la planification implantaire avant la mise en place chirurgicale de l’implant. Le jour de la chirurgie implantaire donc, la coiffe d’usage est directement positionnée.
La Professeure Sailer a conclu cette séance en montrant, à partir d’un cas clinique, l’importance de tous les nouveaux outils digitaux pour analyser, définir les buts thérapeutiques, communiquer avec le patient et programmer les étapes thérapeutiques.
Une séance qui nous fait prendre encore plus conscience de toutes les possibilités offertes par les outils numériques. Il faut cependant garder à l’esprit que ces outils nécessitent aussi une qualité technique et une connaissance clinique permettant d’en tirer la plus grande précision pour nosb patients.
Synthèse rédigée à partir de la séance The digital workflow in modern implant dentistry
Président de séance : H. Haririan (Vienne, Autriche)
Intervenants : M. Bornstein (Basel, Suisse), F. Beuer (Berlin, Allemagne), I. Sailer (Genève, Suisse)