La productivité et l’éthique sont-elles compatibles dans un cabinet dentaire ? À brûle pourpoint, vous diriez sans doute que non, tant ces deux notions semblent antinomiques. Mais si. Dans un cabinet dentaire, la productivité repose sur le triptyque : temps passé, plateau technique, qualité. Et pour augmenter sa productivité, il est possible d’agir sur ces trois leviers.
« Soyons très clairs, il n’est pas question de toucher à la qualité, ce serait enfreindre justement l’éthique et la déontologie, car nous avons une obligation de moyen et, me semble-t-il, le devoir de respecter une qualité minimale », tranche Jacques Vermeulen, praticien en Savoie, qui a rappelé les exemples récents de certains centres dentaires fermés pour atteinte à la sécurité des patients en lien avec une qualité défaillante. Améliorer sa productivité ne se fait pas au détriment de la qualité donc. En revanche, il est possible de mieux rentabiliser sans grande difficulté son temps de soins et de valoriser son plateau technique. Jacques Vermeulen et Florence Acquier-Dermès ont livré quelques clés.
Hors urgences, il faut s’obliger à faire un bilan initial complet (rendez-vous long) pour chaque patient (entretien face à face, examen par cadran, photos, radios, empreintes) duquel naîtra le plan de traitement qui sera présenté et expliqué au patient avec un délai de réflexion suffisamment long pour acceptation. Ce plan permettra de grouper les actes pour diminuer le nombre de séances. Il est également impératif de travailler à quatre mains et de se décharger de toutes les tâches administratives. « Il n’y a pas de secret, il faut embaucher », souligne Florence Acquier-Dermès. Enfin, valoriser son plateau technique et ses locaux cela veut dire les utiliser à fond en les partageant avec des confrères et consœurs collaborateurs ou associés. Encore faut-il vouloir se lancer.
Responsable scientifique : Geneviève Wagner