La médecine personnalisée est très prometteuse, d’autant qu’elle pourra s’appliquer également à plusieurs domaines de la dentisterie. Cette session s’est appuyée sur la base des connaissances et de la littérature actuelles pour donner une vision future de la manière dont nous pourrons l’appliquer dans nos cabinets dentaires. Le rôle du professionnel de la santé bucco-dentaire évolue avec les équipes médicales traditionnelles et est promis à un avenir passionnant. La parodontite est une maladie multicausale complexe avec une variation individuelle des réponses inflammatoires et est liée à une variété de maladies systémiques. Au cabinet dentaire, nous pouvons identifier au niveau personnel, les facteurs de risque de parodontite et de maladies systémiques connexes.
Une meilleure connaissance du profil de risque du patient permettra une adaptation du traitement qui sera fait sur mesure. Bruno Loos a proposé un modèle multicausal de la maladie parodontale qui permet d’évaluer les patients et sert également d’outil de communication. Ian Chapple a insisté sur le fait que chaque patient est acteur de sa santé et que, la maladie parodontale étant un risque pour d’autres maladies comme les maladies cardio-vasculaires, l’évaluation du risque peut être vitale pour le patient. Il a démontré, dans une étude, que la qualité de la communication avec le patient peut augmenter la qualité du traitement.
D’une part, des solutions numériques existent pour prédire la présence d’une maladie et faciliter la détection précoce des cas, d’autre part les biomarqueurs salivaires et tissulaires de la parodontite/péri-implantite et des affections systémiques peuvent être intégrés à la pratique clinique et contribuer à la dentisterie et à la médecine personnalisées comme l’a montré le 3e orateur, Marjqa Laine. Par conséquent, ils contribueront aux systèmes de classification des maladies pour, par exemple, faciliter la détection précoce des cas de diabète de type 2. En outre, il existe désormais de multiples approches contextuelles sur une base individuelle de chaque patient pour conduire des interventions thérapeutiques ; cela a déjà été exploré pour le traitement de la péri-implantite.
Synthèse réalisée à partir de la séance « Personalised medicine (PM) in the dental and periodontal office »
Responsable scientifique : B. Loos (Amsterdam, Pays-Bas)
Intervenants : K. Kornman (Ann Arbor, Etats-Unis), I. Chapple (Birmingham, Royaume-Uni), M. Laine (Amsterdam, Pays-Bas)