La douleur est définie comme une « expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée ou ressemblant à une lésion tissulaire réelle ou potentielle » (ASP 2000). Sa composante est multidimensionnelle, multifactorielle, elle peut être aiguë ou chronique lorsqu’elle dépasse 3 mois.
En 2005, la Haute Autorité de Santé (HAS) a présenté plusieurs recommandations de prise en charge de la douleur, notamment avec la notion d’information obligatoire et systématique du patient et celle d’analgésie anticipée (prévenir de la douleur juste après le geste et non en amont). En chirurgie dentaire, la prise en charge de la douleur est dite multimodale, alliant le geste clinique du praticien (décompression pulpaire, mise en sous-occlusion, révision alvéolaire, drainage, etc.) et sa prescription antalgique. Concernant cette dernière, plusieurs paliers sont disponibles pour les prescripteurs en fonction de la douleur éventuelle ou ressentie (tableau) : le chirurgien-dentiste peut prescrire l’ensemble des antidouleurs présentés et les ordonnances sécurisées sont disponibles auprès du Conseil de l’Ordre. Les prémédications sédatives préopératoires et/ou médications anxiolytiques peropératoires, comme le MEOPA, sont des outils précieux pour potentialiser la prise en charge de la douleur, aussi bien chez l’adulte que chez l’enfant.
Brève rédigée à partir de la séance D82
Responsable scientifique : Yvon Roche
Intervenants : Muriel De La Dure-Molla, Philippe Lesclous, Ihsène Taïhi-Nassif