L’économie tissulaire est au centre de toutes les préoccupations depuis des années, que ce soit pour soigner une carie, dévitaliser une dent, ou lors d’une chirurgie. Le minimalement invasif lors de la réalisation d’un acte est signe de maîtrise de la part du praticien et offre au patient une meilleure cicatrisation. Pour garantir ce succès, il ne faut pas prendre le terme de mini-invasif ou d’économie tissulaire comme la réalisation d’accès les plus petits possibles ou un traitement réduit à son minimum. Il faut établir un plan et adapter sa technique selon les données acquises de la science.
Au niveau pulpaire, le plus important sera de bien définir la notion de pulpite réversible ou irréversible, et d’utiliser les matériaux les plus indiqués en fonction de la situation, permettant de préserver la vitalité de la dent et de reculer autant que possible le traitement canalaire. Au niveau endodontique, il faudra réaliser des cavités conservatrices sans pour autant négliger l’accès aux canaux et aux différentes courbures mises en évidence grâce au Cone Beam. Lors du traitement canalaire, le praticien choisira les limes les plus adaptées à la situation clinique permettant d’optimiser l’acte. L’imagerie 3D permet également, lorsque la chirurgie est nécessaire, de choisir correctement la voie d’accès, préservant au mieux l’os et augmentant la durée de vie de la dent. Même dans des situations qui semblent critiques, la chirurgie endodontique restera toujours moins invasive que l’avulsion.
Grâce aux outils modernes et avec le respect d’une courbe d’apprentissage, le praticien d’aujourd’hui devient économe en tissus.
Brève rédigée à partir de la séance D74 de l’ADF 2021
Responsable scientifique : Dorothée Louis-Olszewski
Intervenants : Jean-Yves Cochet, Hal Duncan, Gianlucca Gambarini