Nous avons tous rencontré dans notre pratique d’importantes destructions osseuses péri-apicales et/ou péri-radiculaires qui disparaissent comme par miracle après le traitement endodontique de la dent. Comme une preuve – s’il fallait en apporter une – que ces lésions, communément appelées parodontites apicales, conduisant à la destruction des tissus parodontaux, peut avoir une origine endodontique.
Les voies de communication entre le parodonte et l’endodonte sont nombreuses, à l’apex bien sûr, au niveau des canaux secondaires, mais aussi dans les cas de résorptions externes ou dans le cadre de communications iatrogènes. Conséquence : certains cas nécessitent une approche synergique entre les manoeuvres endodontiques et parodontales, parfois l’une à la suite de l’autre, parfois dans le même temps opératoire.
Romain Orlu, endodontiste, a proposé son point de vue et les possibilités cliniques, allant du traitement orthograde aux chirurgies apicales. Christian Verner, parodontiste, a détaillé les techniques chirurgicales permettant de combler les lésions osseuses résiduelles après traitement endodontique.
Le diagnostic, comme toujours, revêt une importance primordiale. Face à ce type de lésions, l’analyse clinique est à la fois endodontique et parodontale pour faire la part des choses et évaluer les possibilités de traitement. En se donnant le temps de cette analyse initiale, le praticien s’évitera d’extraire trop prématurément une dent sauvable ou, au contraire, évitera de s’obstiner à sauver une dent condamnée.
Saluons le très grand nombre de cas cliniques qui ont illustré les notions abordées par chacun des conférenciers, preuve de leurs remarquables expérience et sens cliniques.
Brève rédigée à partir de la séance D68 de l’ADF 2022
Responsable scientifique : Catherine Ricci
Intervenants : Romain Orlu, Christian Verner