L’échec thérapeutique fait partie de la vie du soignant. Il peut survenir là où ne nous l’attendons pas et même aux meilleurs d’entre nous. Mais, pour pouvoir le gérer, il faut faire abstraction de son égo et de ses émotions. Car paradoxalement, l’échec, et notre comportement face lui, dépendent de la contextualisation que l’on fait de la situation. Nous ne sommes nullement tenus à une perfection de tous les instants : le système de santé est complexe et l’humain est faillible.
Dès lors, plusieurs règles s’imposent :
– avant le soin : établir une relation de confiance avec son patient basée sur l’écoute et l’empathie, prendre le temps pour établir un diagnostic précis et surtout un pronostic le plus fiable possible ;
– sur le moment : ne jamais laisser l’événement indésirable sous silence, expliquer au patient ce qui s’est passé, les conséquences potentielles, exprimer des regrets, accompagner le patient vers une/des solution(s) ;
– a posteriori : analyser l’échec pour comprendre ce qui s’est passé, travailler sur les facteurs humains, revoir ses protocoles et son équipement, établir des check-lists, se former.
Responsable scientifique : Michel Bartala
Conférenciers : Sarah Attal Stym Popper, Jean-Hugues Catherine