Interne en orthopédie dento-faciale à Lyon, j’ai suivi semaine après semaine les préparatifs du congrès des 100 ans de la SFODF : une organisation hors du commun dans un contexte hors du commun. Comment mettre en place un événement scientifique international quand les rassemblements de plus de 6 personnes sont interdits ? Le défi a été pour moi largement relevé. Ce congrès s’est parfaitement adapté à son format numérique. La production, à la manière d’une émission de télévision, a su donner du rythme à l’événement.
Concernant le contenu, j’ai beaucoup aimé l’intérêt porté aux nouvelles technologies. Les conférenciers ont présenté des protocoles qui vont de plus en plus loin dans l’utilisation de l’outil informatique et des différents logiciels. L’informatique permet aujourd’hui un flux numérique complet du diagnostic au traitement. C’est le cas chez le Dr Hitmi, qui réalise ses collages indirects en 100% numérique : une empreinte optique, un placement virtuel automatisé des boîtiers, la conception virtuelle d’un guide de transfert et jusqu’à l’impression stéréolithographique de ce guide. Le Dr Sabouni, quant à lui, nous a montré toute son expertise en matière d’aligneurs à travers un cas ortho-chirurgical avec une prévisualisation virtuelle à la fois des mouvements dentaires et squelettiques.
Un autre point très intéressant a été l’interdisciplinarité des conférences. Que ce soit au niveau de la parodontologie, de l’odontologie esthétique ou encore de la chirurgie maxillo-faciale, j’ai trouvé très pertinente la présence d’intervenants de différentes spécialités qui placent l’orthodontie au sein d’une équipe pour traiter le patient de la façon la plus globale possible.
Alexandre Hutin, Interne en orthodontie, Lyon