« L’espérance de vie augmente, de nombreux patients sont traités par des molécules qui peuvent nous poser problème » a déclaré Yvon Roche. Parfois, nous disposons de recommandations ; dans d’autres cas les réponses sont plus floues.
Vanessa Baaroun a débuté son intervention en détaillant les indications des bisphosphonates. Il existe trois groupes de patients :
– ceux traités en rhumatologie et ne présentant pas de facteurs de risque particuliers. Leur suivi bucco-dentaire sera crucial ;
– ceux dans le cadre rhumatologique avec des facteurs de risque ;
– ceux traités en oncologie.
Pour ces deux dernières catégories de patients, le risque d’ostéonécrose est fort ; des précautions sont nécessaires pour les actes invasifs.
Jean-Hugues Catherine a quant à lui discuté la gestion des patients sous antithrombotiques. Les recommandations de 2015 de la SFCO constituent un changement de paradigme depuis l’avènement des anticoagulants oraux directs.
Enfin, Anne-Gaëlle Chaux s’est attelée au sujet complexe des anticancéreux. Ces molécules étant en constante évolution, leurs implications buccales sont variables. Pour la chimiothérapie, un bilan hématologique sera réalisé et une antibiothérapie instaurée en cas d’acte invasif. Les traitements par thérapie ciblée doivent être précisés pour connaître les conséquences buccales et infectieuses. La demi-vie des molécules permettra de définir une fenêtre thérapeutique. Pour conclure, les précautions dans le cas des patients irradiés au niveau cervico-facial seront à prendre à vie mais sont dose-dépendantes.
Brève rédigée à partir de la séance D76 de l’ADF 2021
Responsable scientifique : Yvon Roche
Intervenants : Vanessa Baaroun, Jean-Hugues Catherine, Anne-Gaëlle Bodard
