Cette séance rassemble trois conférenciers (Ø Fardal, T O’Brien et L Landi) reconnus et expérimentés autour de cas cliniques d’implantologie où rien ne se passe comme prévu. L’occasion de délivrer des messages cliniques important.
Fardal débute avec un cas suivi sur 25 ans. Il rappelle les idées, les concepts reconnus à l’époque concernant les traitements implantaires comme « éliminez toutes les dents pouvant créer de l’infection, et remplacer les par des implants » ou « les bactéries ne s’accrochent pas aux implants ». Il applique alors consciencieusement ces principes chez un patient avec une parodontite que l’on classerait aujourd’hui en stade 3 grade C. A la mandibule, les dents pourraient être traitées, mais les principes d’alors lui dictent de les enlever… Les mois puis les années suivantes sont une succession d’échecs implantaires conduisant, au final, à un traitement par prothèse totale conventionnelle. Fardal conclut par un message fort : « Save the teeth », applaudi par toute la salle.
O’Brien développe lui un cas de pose d’implant avec un espace réduit en position de 22. La pose conduit malheureusement à un contact très étroit avec la racine de la 21, nécessitant de la dépulper. Puis des infections apparaissent sur 21 entraiîant son avulsion… La mise en place d’un implant en 21 est décidée, support d’un bridge avec extension en 22. Dix ans plus tard : péri-implantite en 21. Le conférencier se pose bien entendu la question de la chirurgie guidée initiale ; on peut aussi se demander si le bridge cantilever mono ailette ne serait pas aujourd’hui une solution envisageable. Ce cas montre qu’il est important de bien analyser tous les paramètres d’un cas clinique et de rester toujours vigilant tout en envisageant toutes les solutions possibles.
Enfin, Landi aborde le cas d’une patiente avec une parodontite stade 4 grade C, fumeuse. Pour son traitement, elle arrête de fumer. Les années de traitement montrent une amélioration puis la patiente disparaît de la maintenance et reprend le tabac. Elle revient au cabinet après une infection et on note alors une détérioration de la santé buccale. Ce cas met en avant l’importance de la compliance des patients dans la maintenance professionnelle et personnelle. Il est donc primordial de bien les informer de leurs obligations pour la réussite du traitement.
Au final, un message principal : « Conservez les dents le plus longtemps possible, car il est plus facile de soigner des dents que des implants. »
Synthèse rédigée à partir de la séance Nightmare session – dental implants
Président de séance : A. Guerrero (Marbella, Espagne)
Intervenants : Ø. Fardal (Egersund, Norvège), T. O’Brien (Galway, Irlande), L. Landi (Verone, Italie)