Alors que notre quotidien est envahi d’éléments numériques, notre pratique au cabinet n’y échappe pas non plus. Nous connaissons le Smile Design, qui est un outil didactique 2D permettant une analyse des problèmes esthétiques ainsi qu’une visualisation concrète d’un projet sur la base des photographies de notre patient.
Pour être en mesure d’en réaliser un, il est avant tout primordial de bien s’équiper. En effet, l’usage de notre téléphone portable peut s’avérer pratique pour réaliser des clichés, mais il nous expose à des déformations ou à des problèmes d’inclinaisons et de parallaxe des différentes photos, empêchant ainsi le bon alignement des images et entraînant ainsi une modification de la forme des dents sur lesquelles nous voudrions travailler.
Aujourd’hui, une question se pose. Le Smile Design 2D est-il juste ? L’unique utilisation de cet outil en 2D devrait être indiquée dans un but motivationnel du patient et pas uniquement pour toute la réalisation d’un projet prothétique. Perfectionner notre pratique en réhabilitation esthétique, tel est le donc notamment le défi de la prévisualisation 3D, la réalité augmentée et de la caméra optique.
Un logiciel, le Smile Fy, permet d’aligner les modèles numériques scannés sur les photos du patient. Le projet esthétique est ainsi plus juste, car il est construit à l’échelle de la réalité tridimensionnelle. Une fois validé, le projet est imprimé en vue de la réalisation du provisoire.
L’application IvoSmile permet également, lorsque le patient est édenté complet ou que les dents sont non conservables, de modéliser un projet esthétique visuel, voire en réalité augmentée. L’outil est simple, didactique et permet une bonne communication avec le prothésiste.
Ces deux logiciels allient ainsi 2D et 3D.
Mais pouvons-nous aller encore plus loin ? Oui. L’utilisation totale de la 3D est possible en réalisant soit des scans faciaux, soit de la photogrammétrie, et peut-être même, dans un futur proche, de modéliser des avatars dynamiques de nos patients. Il faut donc être à l’affut des nouveaux outils numériques à notre disposition, sans pour autant tomber dans le piège des solutions proposant de « travailler pour nous ». Rappelons que le sens clinique doit d’abord être centré sur de la prise en charge de nos patients, ordinateur ou pas.
Brève rédigée à partir de la séance E97 de l’ADF 2022
Responsable scientifique : Olivier Etienne
Intervenants : Laure Anckenmann, Muriel Wnekowicz