Selon le rapport de l’Observatoire national des zones urbaines sensibles (ONZUS) publié le 6 mai, l’état de santé des 4,4 millions de personnes habitant les 751 zones urbaines sensibles (ZUS) du territoire (soit 7 % de la population) est plus dégradé que celui des autres Français, et notamment des habitants des villes dans lesquelles sont situées les ZUS. Ainsi, 59,4 % se déclarent en bonne ou très bonne santé, contre 65,6 % hors ZUS.
Un quart des habitants des ZUS se sentent limités (11 % très limités) dans leurs activités quotidiennes à cause d’un problème de santé. Ils sont plus fréquemment en surpoids (+ 6,3 points par rapport aux autres quartiers) ou obèses (+ 3,1 %), et les femmes sont particulièrement touchées (+ 12,9 points). « La probabilité d’avoir renoncé à se soigner pour raisons financières est plus élevée en ZUS qu’ailleurs, observent les rapporteurs. Le renoncement aux soins dentaires est particulièrement élevé : 27,6 % des résidents y renoncent pour raisons financières, contre 18,0 % pour les résidents des autres quartiers. » Entre 5 % et 6 % renoncent pour les mêmes raisons à une consultation chez un généraliste ou un spécialiste (+ 2,3 et + 1,5 points). 12,4 % des habitants n’ont pas de complémentaires santé contre 6,1 % ailleurs.
Outre les difficultés financières, le moindre accès aux soins des habitants des ZUS s’explique par le déficit de l’offre de santé de ces quartiers : 22,1 % y renoncent pour des raisons de délai d’attente, contre 17,2 % pour les habitants des agglomérations alentours et 4,7 % évoquent l’éloignement géographique, contre 2,7 % hors ZUS. Selon le rapport, en 2012, la densité des médecins généralistes en ZUS était inférieure de 16 % à celle couramment observée et de… 58 % concernant les chirurgiens-dentistes.
Zones urbaines sensibles : le difficile accès aux soins dentaires
- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
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