Le candidat Emmanuel Macron l’avait promis durant sa campagne électorale puis réitéré une fois élu : en 2022, il n’y aura plus de reste à charge pour les patients sur les audioprothèses, les lunettes et les prothèses dentaires. Tout le monde, syndicats dentaires en premier lieu, se demandait comment cela serait possible. On a désormais la réponse… ça ne le sera pas ! « Il n’est pas question de supprimer le reste à charge pour toutes les lunettes, audioprothèses et prothèses dentaires », a annoncé la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, dans un entretien au magazine Viva publié le 31 octobre.
« Je veux réunir autour de la table tous les acteurs concernés au sein de ces branches d’activité au travers d’une large concertation, qui aura pour objectif d’aboutir à la création d’un panier de soins « standard » pour lequel le patient n’aura aucun reste à charge, ajoute-t-elle. Mais nous tiendrons notre engagement de proposer aux patients une offre sans reste à charge pour ces produits de santé essentiels du quotidien. » Entre les lignes se dessine donc un nouveau panier de soins type CMU +++ qui ne dit pas son nom. Mais quels seront les produits concernés ?
On imagine aisément qu’il s’agira des produits d’entrée de gamme, ce qui évidemment, et une fois de plus, ne risque pas de tirer la qualité vers le haut… Et qui va payer ? L’assurance maladie est exsangue et les complémentaires santé brandissent le spectre d’une forte augmentation des cotisations si elles sont mises à contribution…
Pour mémoire, une fois déduits les remboursements de l’assurance-maladie et des complémentaires santé, les patients financent directement 23 % de leurs soins dentaires et 22 % de leurs soins d’optique, selon les comptes nationaux de la santé de 2016.
Zéro reste à charge en dentaire : pschitt ?
- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
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