La correction de la supraclusion incisive profonde fait partie des objectifs d’un traitement orthodontique et est liée à la stabilité de l’occlusion. De nombreuses méthodes ont été proposées pour traiter ces malocclusions, qui vont des appareils amovibles aux appareils fixes, avec ou sans chirurgie orthognathique. Les options thérapeutiques non chirurgicales impliquent l’intrusion des incisives, la vestibuloversion des incisives mandibulaires, l’égression prémolo-molaire, ou une combinaison de ces éléments.
Les objectifs de cette étude étaient de comparer le traitement de la supraclusion profonde à l’aide d’un arc mandibulaire en nickel-titane .016 × .022 à courbe de Spee inversée (CSI) ou de butées occlusales antérieures (BOA) en métal.
48 patients présentant une malocclusion avec une supraclusion profonde ont été répartis au hasard en deux groupes. Le groupe I (âge = 18,4 ± 2,8 ans, supraclusion = 5,8 ± 0,6 mm) a été traité par CSI, tandis que le groupe II (âge = 18,2 ± 3,1 ans, supraclusion = 5,2 ± 0,4 mm) a été traité avec des BOA collées sur les faces palatines des incisives centrales supérieures.
Deux téléradiographies de profil ont été prises pour chaque patient, au stade post-alignement (T1) et au stade post-nivellement (T2). Les résultats primaires étaient les changements antéropostérieurs et verticaux des dents mandibulaires. Les résultats secondaires étaient l’effet sur l’inclinaison des incisives supérieures et les changements linéaires verticaux des dents maxillaires, pour évaluer les changements sagittaux et verticaux du squelette, et pour comparer la durée de la correction de la supraclusion.
Les auteurs ont montré que 42 des 48 patients recrutés ont terminé l’étude (21 dans chaque groupe). À T2, les incisives mandibulaires se sont davantage vestibuloversées dans le groupe I (P ≤ 0,001). Les deux secondes molaires mandibulaires (P ≤ 0,001)…