Le traitement orthodontique des patients par des praticiens non spécialisés est depuis longtemps un sujet d’intérêt. L’émergence récente de multiples systèmes d’alignements par gouttières transparentes et l’augmentation de la concurrence sur le marché étasunien semblent avoir accentué le recours à des praticiens non spécialistes. Également, ce phénomène semble avoir été amplifié par la publicité ciblant directement les consommateurs. Les sociétés de fournitures orthodontiques y présentent leurs produits, gouttières transparentes ou brackets, en mettant l’accent sur leur spécificité plutôt que sur le statut du praticien orthodontiste.
Cette étude a évalué les tendances en matière de choix d’un praticien pour suivre un traitement orthodontique, au cours des quinze dernières années aux États-Unis. Elle avait également pour objectif d’explorer la compréhension par le public profane des différences de statut entre les praticiens en orthodontie, en particulier les orthodontistes spécialistes par rapport aux dentistes généralistes.
Un questionnaire a été distribué à un échantillon représentatif de profanes aux États-Unis. Le taux de réponse a été de 90,2 %, et 727 réponses ont été analysées.
Au cours des quinze dernières années, le choix d’un praticien s’est déplacé des orthodontistes spécialistes vers les dentistes généralistes dans une proportion de 28,2 % (P < 0,001). Les deux vecteurs de choix d’un orthodontiste les plus fréquemment rapportés par les répondants étaient la recommandation d’un autre dentiste (54,2 %) et la possibilité de suivre le traitement orthodontique avec le dentiste généraliste de leur famille (22,9 %).
Les connaissances des répondants sur les orthodontistes étaient limitées ; 85,0 % croyaient que les dentistes qui effectuent des traitements orthodontiques sont également des spécialistes en orthodontie. Seulement 17,1 % des répondants…