Techniques de régénération pulpaire : survie et guérison au rendez-vous, mais continuer à évaluer l’édification radiculaire

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°20 - 19 mai 2021
Information dentaire
Article analysé : Ong TK et coll. Quantitative assessment of root development after regenerative endodontic therapy: a systematic review and meta-analysis. J Endod 2020 ; 46 (12) : 1856-66.

L’objectif d’un traitement endodontique de la dent permanente immature nécrosée vise à réduire la charge bactérienne intracanalaire afin d’obtenir la guérison, mais aussi de promouvoir l’édification radiculaire alors encore incomplète.

Dans ce but, les techniques de revascularisation viennent peu à peu remplacer les techniques d’apexification traditionnelles.

En 2020, une équipe du Wisconsin a réalisé une méta-analyse dans le but d’évaluer les taux de survie, de guérison et de poursuite de l’édification radiculaire des thérapeutiques de régénération endodontique.

Sur un total de 2 608 articles potentiels provenant de 6 bases de données médicales, 11 ont été retenus : 3 essais cliniques randomisés, 6 études de cohorte prospectives et 2 études de cohorte rétrospectives, ces dernières étant les seules montrant un haut niveau de preuve.

En se fondant sur un échantillon de 289 dents, le taux de survie a été évalué à 97,32 % et le taux de guérison à 93 %.

Concernant la poursuite de l’édification radiculaire, les critères évalués ont été pluriels et les taux de succès variés : l’allongement des racines (77,3 %), l’épaississement des racines (90,6 %) et la fermeture apicale (79,1 %).

Les taux de survie et de guérison évalués dans cette méta-analyse sont similaires à ceux des méta-analyses précédentes et viennent donc confirmer l’utilité de cette thérapeutique, à la fois efficace et prédictible.

Cependant, en ce qui concerne les critères d’édification radiculaire, les données sont cohérentes, mais les résultats sont bien inférieurs si l’on situe le succès à des mesures d’allongement et d’épaississement des racines immatures supérieures à 20 % : si le taux de fermeture apicale reste bon, ceux d’allongement (16,1 %) et d’épaississement (39,8) chutent drastiquement. Or, ce taux d’accroissement de 20 %, même si ce seuil reste arbitraire, permettrait…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Revue de presse

Chirurgie guidée et technique hologrammatique : la 3e voie

es techniques de chirurgie guidée signent l’application de la CAO (conception assistée par ordinateur) en implantologie. Grâce à la superposition...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Connaissances, attitudes et pratiques des chirurgiens-dentistes en France au sujet de la détection du cancer oral : résultats d’une enquête nationale

Avec 6 577 nouveaux cas et environ 1665 décès chaque année, la France est classée sixième parmi les pays européens avec...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Intelligence artificielle et traitements orthodontiques

L’intelligence artificielle (IA) et ses applications en dentisterie, que nous avons abordées plusieurs fois dans cette rubrique, continuent de se...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés La sphère orale, cible et marqueur de l’exposition environnementale

Cet article publié dans le journal médecine/sciences en 2020, se penche sur l’importance de la cavité buccale en tant que...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Mise en œuvre de la zircone et impression 3D

Les préoccupations vertueuses liées au développement durable se sont progressivement éman­cipées pour imprégner nos sociétés industrielles de consom­mation dans quasiment...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Évaluation des changements dentoalvéolaires par suite de l’ingression des incisives maxillaires à l’aide d’une ou de deux minivis antérieures chez des sujets présentant un sourire gingival : un essai clinique randomisé

Introduction : Les techniques conventionnelles d’ingression des incisives peuvent entraîner des effets indésirables tels que l’égression des dents postérieures ou la...