L’étape des empreintes est d’une importance capitale dans chaque traitement de réhabilitation en prothèse fixée. Elles constituent le moyen le plus essentiel de communication des données cliniques nécessaires au laboratoire pour la réalisation des prothèses. De la précision des données transmises dépend la précision de l’ajustage des futures restaurations. Pour ce qui concerne les empreintes surfaciques (physico-chimiques), le débat de la méthode la plus précise entre la technique dite en double mélange (en 1 temps) et la wash technique (en 2 temps) semble éternel. C’est encore celui auquel se sont intéressés les auteurs de l’étude parue récemment que nous avons choisi de vous rapporter pour ce numéro spécial.
Son objectif est de comparer la précision d’ajustage d’une armature de bridge de 3 éléments selon l’une ou l’autre des techniques d’empreinte mise en œuvre. Pour ce faire, un modèle de travail maxillaire a été réalisé avec des édentements en 24 et 26 et des préparations corono-périphériques avec congés sur 25 et 27 en vue d’un bridge de 3 éléments (25-(26)-27). Une fausse gencive a été fabriquée avec un matériau spécifique, ce qui a permis de situer la limite de 25 à 0,5 mm intra-sulculaire, tandis que celle de 27 était en juxta-gingival. Pour évaluer de manière reproductible la précision des modèles issus des empreintes évaluées, une infrastructure de bridge a été usinée en Co-Cr à partir d’une empreinte optique réalisée à l’aide d’une caméra-intra-orale sur le modèle préparé. Deux séries de 12 empreintes réalisées respectivement avec l’une et l’autre des deux techniques d’empreinte surfacique sur le modèle préparé ont donné lieu à autant de moulages en plâtre. L’armature usinée préalablement vérifiée sur le modèle préparé sert alors d’élément de comparaison pour tous les moulages ; les ajustages marginaux étant…