Le présent article, qui traite de la transposition des résultats d’études expérimentales à l’application en clinique quotidienne de nouveaux traitements, devrait fortement intéresser le clinicien comme le chercheur. Les quelques lignes qui suivent n’ont d’autre ambition que d’encourager la lecture complète de l’article afin d’en apprécier tout l’intérêt.
Les analyses statistiques sont utilisées communément pour évaluer et interpréter les données issues des études cliniques. Cependant, une différence statistique en soi ne signifie pas nécessairement que les différences observées impliquent de changer de traitement. Si la valeur de « p » indique une différence statistique, elle ne renseigne pas sur l’amplitude du changement observé. Le calcul de l’intervalle de confiance à 95 %, donne une meilleure approche de l’intérêt clinique et semble mieux pouvoir être transposé à une large population.
En pratique clinique, c’est le résultat global sur le patient qui mérite d’être pris en compte et non un paramètre secondaire. Ainsi, en parodontologie, le succès du traitement vise à améliorer le confort, la fonction, l’esthétique et le maintien des dents, plus que simplement le niveau de l’attache ou la profondeur des poches.
Un nouveau traitement pourrait être évalué selon ces critères : jugé applicable par le clinicien, évalué pour son effet global sur le patient, y compris ses inconvénients et ses effets à long terme, et fondé sur des études d’efficacité et d’efficience.
En conclusion du présent article (encore une fois recommandé de lire en entier), l’emploi d’analyses statistiques est nécessaire en recherche clinique. Cependant, une différence statistique seule entre deux types de traitements peut ne pas suffire à en valider un plutôt que l’autre. L’applicabilité clinique repose sur de nombreux autres facteurs dont, en particulier, l’étude de l’amplitude du changement observé et une analyse globale coût-bénéfice.
Commentaires