Koch et al. présentent une étude rétrospective monocentrique incluant 314 patients atteints d’une sialopathie obstructive de la glande submandibulaire, de 2001 à 2019, avec un total de 370 sténoses du canal submandibulaire.
Le but de l’étude est de proposer une classification à partir d’une analyse détaillée des dossiers de patients (nombre, type de sténose/localisation/longueur et grade évalués cliniquement par échographie et sialendoscopie) et en tenant compte des facteurs associés afin de mieux comprendre leur pathogenèse et d’améliorer leur prise en charge.
Le type de sténose a été défini en analysant les tissus dans la zone de sténose. Le type 1 (11,35 % des cas) correspond à une sténose à caractère inflammatoire, le type 2 (59,72 %) à une fibrose et le type 3 (28,02 %) à un rétrécissement ou une variation anatomique du canal submandibulaire lorsque les tissus ne montraient pas de prédominance inflammatoire ou fibreuse. Toutes les pathologies, état du patient ou causes avec un impact potentiel sur le développement des sténoses, ont été notées : sialadénite chronique, sialolithiase, cause post-traumatique, pathologies auto-immunes avec un impact direct sur le canal submandibulaire, antécédent de traitement par radiothérapie.
Sur les 314 patients étaient retrouvés des allergies (27,38 %), de l’asthme (2,55 %), des pathologies auto-immunes (maladies associées à l’immunoglobuline G4, syndrome de Gougerot-Sjögren, polyarthrite rhumatoïde, maladie d’Hashimoto, vascularite temporale, protéinose lipoïde, granulomatose de Wegener) (5,41 %).
« Les principales causes des sténoses du canal submandibulaire sont la sialadénite chronique, une cause traumatique, une pathologie auto-immune, une sialolithiase ou la radiothérapie »
Les sialolithiases sont présentes dans 24,52 % des cas, mais ne sont pas identifiées pour la totalité comme étant responsables des sténoses.
Les causes…