Seulement 36 % des chirurgiens-dentistes recommanderaient à un jeune d’exercer leur profession

  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
Information dentaire

Chaque année depuis 2011, CMV Médiforce, filiale de financement de BNP Paribas, passe au crible les doutes et espoirs de 486 représentants de 8 professions libérales de santé (PLS) dont 62 chirurgiens-dentistes.
La sinistrose guète.
Sur une échelle de 1 à 10, les libéraux de santé donnent en moyenne à la situation actuelle de leur secteur la note de 4,8. Du jamais vu depuis la création de cet indicateur en 2011. « Cette note s’inscrit à la baisse dans les 8 catégories de PLS, particulièrement chez les généralistes et les chirurgiens-dentistes (dont les notes en un an passent respectivement de 5,8 à 4,7 et de 5 à 4,2) », relève l’étude. Pire, l’avenir est sans illusion : la note moyenne accordée à la situation de leur profession « dans les années à venir » est de 3,9 sur 10. « Les infirmiers émergent de ce marasme ambiant en étant ceux qui accordent la plus forte note, tandis que les chirurgiens-dentistes apparaissent comme ceux qui ont la vision la plus négative du futur (avec la plus faible note : 3,1) », note encore CMV. Logique donc que 53 % des professionnels interrogés (64 % des chirurgiens-dentistes) disent qu’ils ne recommanderaient pas à un jeune d’exercer leur profession. Ils n’étaient que 29 % en 2011…
Mais qu’est-ce qui fait donc si peur aux praticiens ? Comme les autres PLS, les chirurgiens-dentistes sont très fortement préoccupés par les charges ou la fiscalité pesant sur leur profession (92 %) et par les contraintes administratives ou bureaucratiques (89 % contre 74 % en moyenne). Plus que toute autre profession, les chirurgiens-dentistes redoutent d’être pénalisés par le développement des cabinets low-cost (73 % vs 20 % en moyenne), les produits low-cost (32 % vs 20 %) et le tourisme médical (34 % vs 8 %). « La question du problème des remboursements des soins par les mutuelles est spontanément évoquée par quelques-uns d’entre eux comme un facteur supplémentaire d’inquiétude », souligne l’étude qui ne prévoit pas cet item parmi les réponses possibles. Dans ce contexte très anxiogène, le regroupement apparaît comme une solution pertinente : alors que 25 % des chirurgiens-dentistes interrogés exercent aujourd’hui de façon regroupée (cabinet de groupe, société ou centre de santé), ils sont 76 % à dire qu’ils souhaiteraient, s’ils le pouvaient, adopter ce mode d’exercice dans les cinq ans à venir.

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

Vie de la profession

Caen : inauguration du Centre universitaire de soins dentaires

Le nouveau Centre universitaire de soins dentaires du CHU de Caen (Calvados) a été inauguré le 14 novembre dernier. Ouvert en réalité...
Vie de la profession

Tout savoir sur le conventionnement en zone non prioritaire

L’assurance maladie a publié sur son site internet Ameli le 20 novembre tout ce qu’il faut savoir sur le conventionnement...
Vie de la profession

Les dentistes, acteurs du sevrage tabagique

Les chirurgiens-dentistes peuvent « dépister, sensibiliser, conseiller et aider leurs patients dans une démarche de sevrage tabagique en prescrivant des...
Vie de la profession

« Génération sans carie », l’UFSBD sonne la mobilisation générale

S’unir pour réussir. C’est ce qu’on retiendra de la matinée du colloque de santé publique de l’UFSBD organisé à Paris...
Vie de la profession

Naviguer et soigner autour du globe

Notre confrère retraité Jérôme Picard a pris la mer en 2022 pour aller soigner les plus démunis. Avec son bateau « Picaso » et sa mallette dentaire,...
Actualité Vie de la profession

Article réservé à nos abonnés Quand l’assistant(e)est agressé(e) par un(e) patient(e)

MÉDICO-JURIDIQUE EXEMPLE DE SITUATION Un patient inconnu se présente au cabinet sans rendez-vous pour être soulagé d’une pulpite aiguë dont...