L’objectif de cet article, rédigé par Daniel Brocard et Jean-Louis Giovannoli, respectivement anciens présidents du Collège National d’Occlusodontologie en Aquitaine (CNO Aquitaine) et de la Société Française de Parodontologie (SFPIO actuellement), est de faire un état des connaissances actuelles, au travers d’une revue de littérature, sur le rôle des forces occlusales traumatiques dans l’initiation et la progression de la parodontite.
Si la parodontite, par définition, est une maladie d’origine infectieuse, les auteurs mentionnent qu’il existe depuis longtemps une controverse sur le rôle de l’occlusion dans le développement et/ou la progression des maladies parodontales, tant pour les gingivites que pour les parodontites.
Après avoir rappelé qu’une force occlusale traumatique chronique est une force qui dépasse la capacité d’adaptation du parodonte, qu’il soit sain ou réduit par une maladie parodontale, les auteurs font remarquer que le frémitus peut en être l’expression clinique significative visible ou palpable. En fonction de la localisation et de la gravité des lésions, et à une échelle histologique, des zones de pression et de tension pourront être observées, causées par l’ampleur et la direction des forces appliquées.
Ainsi, la réponse adaptative du parodonte pourra montrer des signes, par exemple, de nécrose du desmodonte, de résorption osseuse ou plus rarement radiculaire, dans les zones de pression, et des signes d’allongement des fibres desmodontales et d’apposition d’os alvéolaire et cément dans les zones de tension. La mobilité de la dent étant alors entraînée par une diminution de la densité de l’os alvéolaire associée à l’augmentation de la largeur, radiographiquement contrôlable, de l’espace ligamentaire parodontal.
Historiquement, les auteurs rappellent que l’effet combiné du traumatisme occlusal et de l’inflammation induite par la plaque bactérienne était…