Cette revue de la littérature porte sur les concepts actuels de la Relation Centrée (RC) en tant qu’aide diagnostique ou thérapeutique en odontologie.
Depuis son introduction, peu de termes et de concepts ont fait l’objet d’un débat aussi approfondi en odontologie que l’expression « relation centrée » (RC). Des générations de chirurgiens-dentistes ont été éduquées et formées avec le concept selon lequel une RC définie entre le condyle de l’articulation temporo-mandibulaire (ATM) et la fosse glénoïde est nécessaire pour une homéostasie appropriée de l’appareil manducateur. Issue de ce concept, la RC est donc utilisée, depuis des décennies, à des fins diagnostiques et thérapeutiques dans plusieurs domaines de l’odontologie.
Discussion
Dans leur ensemble, les résultats des différentes techniques d’enregistrement ne soutiennent pas la supériorité d’une méthode sur les autres en termes de valeur biologique ou d’utilité clinique.
Certaines enquêtes antérieures ont également montré un enseignement non homogène des concepts et techniques d’enregistrement de la RC entre les facultés dentaires, ce qui accrédite l’hypothèse intéressante selon laquelle l’époque de formation et les préjugés liés à l’appartenance à une certaine « philosophie » peuvent influencer l’interprétation du concept de RC.
Une étude approfondie réalisée par Rinchuse et Kandasamy a résumé plus en détail les inconvénients des utilisations déclarées de la RC, depuis les premières hypothèses gnathologiques sur son utilité pour fabriquer des prothèses dentaires qui ont conduit à l’introduction officielle dans le Glossary of Prosthodontic Terms (GPT) dans les années cinquante, jusqu’aux débats plus récents sur son utilité biologique, diagnostique et thérapeutique.
D’un point de vue thérapeutique, l’utilisation de la RC peut être utile de manière pragmatique comme une position de référence…