Réforme du Code du travail : des avancées pour les TPE

  • Publié le . Paru dans L'Orthodontiste
Information dentaire
Le Premier Ministre, Edouard Philippe, et la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, ont dévoilé, le 31 août, les ordonnances visant à réformer le Code du travail. « Pour la première fois, une réforme du Code du travail donne la priorité aux TPE », a souligné le Premier Ministre. Voici ce qu’il faut retenir pour les Très Petites Entreprises (TPE, moins de 11 salariés) de ces 5 ordonnances dont le contenu sera intégré au Code du travail dès leur publication au Journal officiel.

Prud’hommes : planchers et plafonds

La mesure la plus emblématique de cette réforme est l’encadrement des indemnités prud’homales (en cas de licenciement jugé abusif). Un plancher et un plafond sont fixés en fonction de l’ancienneté du salarié.
 
Dans les entreprises de moins de 11 salariés, les planchers sont moins importants que dans les autres entreprises puis rattrapent le régime commun à partir de la 11e année d’ancienneté (voir tableau ci-contre). À partir de la 11e année, l’indemnité minimale ne bouge plus (3 mois de salaire brut). L’indemnité maximale progresse de 0,5 mois par an jusqu’à 20 mois, son point culminant, pour 29 années d’ancienneté, et plafonne ensuite. Mais, attention, en cas de « violation d’une liberté fondamentale » par l’employeur, l’indemnité minimum s’élève à 6 mois de salaire, et il n’y a pas de plafond. Pour compenser ces encadrements, les indemnités légales de licenciement seront augmentées, par décret, à 1/4 de mois de salaire par année d’ancienneté, contre 1/5e de mois aujourd’hui.
 
Par ailleurs, la saisine des prud’hommes ne pourra se faire qu’un an au maximum après le licenciement et non plus 24 mois.
 
Enfin, la procédure de licenciement sera simplifiée et figurera sur un formulaire Cerfa évitant les requalifications en « licenciement abusif » pour de simples erreurs de procédure. Le « vice de forme » ne l’emporte plus sur le « vice de fond ».
 

Négociations : pas besoins d’élus du personnel

Dans les entreprises de moins de 20 salariés qui n’ont pas d’élu du personnel, possibilité est donnée au chef d’entreprise de négocier avec ses salariés (non élu et non mandaté par un syndicat donc) sur tous les sujets : temps et organisation du travail, rémunération, etc. L’accord trouvé est soumis à référendum et s’applique si deux tiers des salariés le ratifient.
 

Renforcement des accords de branches

Les accords de branches devront prévoir des accords types qui tiennent comptent de la réalité et de la situation des TPE.
 
Les salaires et frais de déplacement des salariés des TPE/PME qui participent à des négociations de branche seront pris en charge. Les caractéristiques des CDD (durée, nombre de renouvellements, carence…) pourront être négociées dans la branche, alors qu’elles étaient fixées uniquement par la loi auparavant.
Code du travail numérique
 
Un Code du travail numérique sera disponible en ligne au plus tard le 1er janvier 2020. Il inclura des exemples concrets, pour simplifier sa compréhension par les chefs d’entreprise.

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

Vie du cabinet

Morte au fauteuil

« Gironde : deux dentistes mis en examen après la mort d’une patiente », titre Sud-Ouest le 8 juillet. Une femme de 68 ans est en effet...
Vie du cabinet

Soins écoresponsables : une webconférence pour partager les expériences

La direction générale de l’offre de soins (DGOS – ministère de la Santé), l’assurance maladie et l’Agence nationale de la...
Vie du cabinet

Formalités administratives de l’entreprise : une aide en ligne

Depuis le 16 octobre 2023 toutes les entreprises, quelle que soit leur forme juridique (entreprise individuelle, société et micro-entreprise), ou leur...
Vie du cabinet

Transition écologique en santé : un questionnaire de l’UNPS

L’Union nationale des professionnels de santé (UNPS), qui regroupe 23 syndicats de professionnels de santé, dont la FSDL et Les...
Vie du cabinet

Le dialogue social toujours en panne dans les TPE

En 2022, 81 % des très petites entreprises (TPE) employant 2 à 9 salariés (tous secteurs) déclarent avoir pris des dispositions...
Vie du cabinet

Elections professionnelles dans les TPE : mise à jour des listes électorales

Les salariés des cabinets dentaires comme tous ceux des très petites entreprises (TPE) de moins de 11 salariés sont appelés...