Recol : Quels traitements restaurateurs en 2020 ?

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  • Publié le . Paru dans Biomatériaux Cliniques n°2 - 15 octobre 2020 (page 106-107)
Information dentaire
Depuis plus de vingt ans, le concept de préservation tissulaire et l’avènement des restaurations adhésives ont entraîné un tournant décisif dans les possibilités de traitement des pertes de structure. Ces possibilités, largement soutenues par les données scientifiques et continuellement développées par les industriels, n’avaient qu’un frein à lever : celui de l’évolution des habitudes des praticiens !
S’il appartient à chacun d’apprécier sa propre activité, il était jusque-là difficile de savoir si une transformation significative des approches thérapeutiques avait eu lieu à l’échelle de la profession, faute de données suffisantes.

Dans notre activité de soins conservateurs, le choix des techniques, des matériaux, du matériel peut être très varié et évolutif avec le temps. Valider si le bon choix clinique a été fait s’appuie d’abord sur les connaissances scientifiques, l’expérience de praticiens experts, notre compétence personnelle, mais ne se confirme qu’avec le recul et la reproductibilité des succès.
Alors que la plupart des études se concentrent sur un matériau et son application clinique, peu d’entre elles cherchent à évaluer et à comparer l’ensemble des traitements utilisés pour restaurer les dents. En France, peu de données cliniques sont disponibles pour évaluer la distribution et la performance des restaurations dentaires dans la population des plus de 18 ans. Ce sont en général des études rétrospectives et elles sont essentiellement effectuées en milieu hospitalier.

L’étude observationnelle « Resto Data », réalisée récemment par des équipes scientifiques françaises, avait pour objectif d’obtenir des données actualisées sur les restaurations dentaires chez l’adulte et était basée sur une observation clinique et radiographique très détaillée.
L’approche est d’autant plus pertinente qu’elle a été menée au sein d’un réseau de cabinets libéraux, portant sur 400 patients adultes. Sur près de 10 000 dents observées, 3 319 (801 antérieures et 2 518 postérieures) avaient au moins une restauration. Ces restaurations ont été caractérisées (étendue, matériaux, technique) et leur performance évaluée selon huit critères retenus par la FDI – Fédération Dentaire Internationale : teinte, anatomie, usure, fracture, adaptation marginale, contact proximal, intégration parodontale et vitalité pulpaire.

Tout d’abord, il a été observé que plus de la moitié (56,7 %) des restaurations ont une extension limitée (une ou deux faces). De même, pour des pertes de structures plus importantes (trois…

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