Quand l’assistant(e)est agressé(e) par un(e) patient(e)

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  • Publié le . Paru dans Profession Assistant(e) Dentaire n°5 - 15 décembre 2024 (page 34-36)
Information dentaire
Les actes de violence au cabinet dentaire s’accroissent. Pour le Conseil national de l’Ordre, ils nuisent à la qualité du travail et au bien‑être des chirurgiens‑dentistes et de leurs équipes [2]. Une réponse uniquement technique et judiciaire ne peut être suffisante. Il faut soutenir que les patients n’ont pas que des droits, mais aussi des devoirs de respect, de considération, d’observation des recommandations et des consignes. La violence ne peut jamais être tolérée et le personnel des cabinets – assistant(e)s, réceptionnistes – qui est souvent en première place face aux patients violents, doit particulièrement en être protégé.

MÉDICO-JURIDIQUE

EXEMPLE DE SITUATION

  • Un patient inconnu se présente au cabinet sans rendez-vous pour être soulagé d’une pulpite aiguë dont il dit souffrir. L’assistante qui le reçoit lui demande de patienter et termine la discussion qu’elle venait d’engager avec une autre patiente.
  • Aussitôt, le patient s’emporte, lui crache dessus et profère des injures à son égard. Alors qu’elle appelle le chirurgien-dentiste en soutien, le patient la gifle violemment.
  • Voyant arriver le chirurgien-dentiste, il exige des soins sur-le-champ.
  • Le chirurgien-dentiste peut-il refuser de soigner ce patient dans ces conditions et le mettre à la porte ?
  • Faut-il porter plainte à son encontre ?
  • Que peut-on exiger de ce patient ?
  • L’équipe est-elle tenue de répondre à sa demande de prise en charge, car il semble effectivement souffrir terriblement ?

 

Réflexions du psychologue

La violence ne doit jamais être tolérée, dans un cabinet ou ailleurs. Sous aucun prétexte !

Peut-être trouverez-vous cet avis trop tranché pour un psychologue ?

La règle de base qui prévaut dans toute profession, y compris celles des soins et de l’aide, est avant toute chose la sécurité des travailleurs.

Au besoin, ces derniers doivent se protéger de possibles agressions à leur égard. Dans le cas de figure mentionné ici, il me semble que la marche à suivre ne souffre aucune discussion : appeler la police pour sortir, de force s’il le faut, le malotru et porter plainte pour coups et injures.

La plainte doit impérativement être déposée.

Car laisser passer un tel comportement, et qui plus est soigner un personnage dangereux, serait cautionner la violence. Ce serait signifier à l’auteur de ces actes qu’il a gagné, qu’il peut obtenir ce qu’il désire pour peu qu’il se montre suffisamment agressif. N’oublions pas que le cerveau apprend de ses expériences : ce qui lui procure un bénéfice va être réitéré par la…

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