L’adaptation interne et marginale d’une prothèse fixée est importante pour la rétention, le hiatus marginal et l’épaisseur du ciment. Il n’y a pas de consensus sur l’épaisseur idéale du ciment. Selon les auteurs, 120 µm peuvent être considérés comme le maximum ou 50 à 100 µm considérés comme acceptables. Quoi qu’il en soit, une adaptation marginale médiocre augmente le risque de caries ou d’atteintes parodontales.
Le procédé classique de fabrication par coulée à cire perdue implique de nombreuses étapes, facteurs d’imprécision. Les techniciens de laboratoire utilisent un vernis d’espacement sur les modèles destinés à ménager la place du ciment, mais aussi pour tenter de compenser les erreurs. L’épaisseur de cet espacement n’est pas facile à déterminer. Deux méthodes plus récentes sont apparues : l’usinage à partir de données numériques, mais qui implique un fraisage coûteux en temps, usure des fraises et perte de matériau, et la fusion sélective par laser en couches minces. La méthode additive par fusion laser résulte en des pièces de valeur mécanique égale ou meilleure que les pièces coulées ou usinées. Cependant, la précision relative de ces trois procédés n’est pas encore établie.
Trente armatures de prothèses fixées de trois éléments dont deux piliers ont été réalisées selon les trois procédés et testées selon la méthode des répliques. Un révélateur de silicone blanc interposé a permis de mesurer en microscopie optique l’espace du ciment et l’adaptation marginale a été observée directement.
Les résultats montrent des différences statistiquement significatives entre les trois groupes. Le procédé de fraisage permettait d’obtenir le meilleur résultat, suivi du procédé de coulée à cire perdue puis du procédé de fusion laser par couches.
Les auteurs en concluent que le procédé de fusion laser par couches présentait la plus mauvaise adaptation interne et marginale. Cette technique ne leur paraît pas donner des résultats cliniquement acceptables.
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