Là où il y a une volonté, il y a un chemin ! Cette citation apocryphe attribuée tantôt à Lénine, Churchill ou Einstein, n’en est pas moins pertinente pour décrire la manière dont certains événements que l’on pensait improbables peuvent se produire, finalement, assez rapidement. Plus encore que la bonne volonté, la réglementation est souvent un formidable catalyseur de changements, voire de progrès. Alors que peu auraient envisagé il y a quelques années seulement d’investir dans une voiture tout électrique que l’on pensait hautement improbable, tant pour des raisons technologiques que pratiques, le Parlement européen a voté le 14 février dernier en faveur du projet d’une réglementation mettant fin à la vente de véhicules neufs à moteur thermique en 2035. Depuis que les intentions de la CEE en ce domaine ne faisaient plus de doute, les constructeurs automobiles se sont adaptés, ont poussé leurs développements dans ce sens pour nous proposer déjà des versions électriques sur quasi tous les leurs modèles. En parallèle, c’est tout un écosystème d’infrastructures qui se met en place pour rendre cet improbable possible. La politique de relance de l’industrie nucléaire et les stations de recharge rapide qui poussent sur les aires d’autoroute comme des champignons le lendemain d’un jour de pluie en sont les preuves.
Lors du dernier IDS (International Dental Show) qui s’est tenu à Cologne en mars dernier, c’est une autre réglementation européenne qui alimentait toutes les conversations. Celle qui a classé le cobalt comme élément CMR 2 (carcinogène, mutagène, toxique pour la reproduction) en 2017 en interdira son usage en prothèse dentaire en 2025, dix ans avant les moteurs thermiques. Comment peut-on substituer l’emploi des alliages cobalt-chrome en prothèse, et plus particulièrement en prothèse amovible à infrastructure métallique (PAPIM) ? À l’approche de l’an 2000, le titane, plus léger et…