Les nouvelles techniques de séquençage n’ont pas à ce jour d’impact clinique majeur sur le traitement des parodontites et des péri-implantites. Elles pourraient permettre de mieux définir et de détecter certaines associations bactériennes à risque.
L’ensemble des caractéristiques physico-chimiques de la surface implantaire, ainsi que les caractéristiques histo-physiologiques des tissus mous péri-implantaires, sont des facteurs qui peuvent expliquer les variations entre le microbiote péri-implantaire et le microbiote parodontal.
Le professeur Soueidan et son équipe ont récemment publié une revue systématique concernant le microbiote parodontal et péri-implantaire dans un contexte sain et pathologique.
La biologie moléculaire a, ces dernières années, connu des évolutions techniques extraordinaires ouvrant de nouvelles perspectives d’identification exhaustive du microbiote humain. Une meilleure connaissance de ce microbiote et de ses dysbioses est une piste prometteuse pour mieux cibler les patients à risque de développer une parodontite ou une péri-implantite. Cette revue systématique de la littérature a conclu à la présence d’un microbiote péri-implantaire spécifique ayant certaines similitudes avec le microbiote parodontal, mais sans toutefois permettre de déterminer un marqueur bactérien caractéristique des péri-implantites.
Pr Assem SOUEIDAN
Doyen de l’UFR d’Odontologie de Nantes, Chef du département de Parodontologie
Catherine Bisson : Par rapport aux techniques de biologie moléculaire conventionnelles, quelles informations supplémentaires les techniques NGS (Next Generation Sequencing) apportent-elles ?
Assem Soueidan : Depuis les travaux sur la gingivite expérimentale, dans les années 60, de Löe et al. [1], mettant en évidence l’origine bactérienne des maladies parodontales, la biologie moléculaire a connu de grandes avancées. Contrairement à la PCR conventionnelle détectant…