Le traitement parodontal consiste en l’élimination mécanique professionnelle de la plaque dentaire et du tartre supra et sous-gingivaux associée, dans les cas les plus avancés, à des chirurgies ou à l’utilisation d’agents pharmacologiques adjuvants comme les antibiotiques. Récemment, les statines, une catégorie de médicaments hypolipémiants, ont montré d’intéressantes propriétés anti-inflammatoires, pro-angiogéniques et sur la cicatrisation osseuse. Ces vertus pléiotropes expliquent que les statines soient pressenties comme un adjuvant potentiel au traitement parodontal.
Catherine Petit et l’équipe du laboratoire de Nanomédecine Régénérative, INSERM UMR 1260, ont publié un article concernant les propriétés anti-inflammatoires et de promotion de la cicatrisation osseuse des statines. En résumé, ils ont synthétisé un hydrogel thermosensible à base de chitosan chargé de nanoémulsions d’atorvastatine et de lovastatine, pour permettre leur administration locale spatialement contrôlée au niveau du site de la lésion parodontale. Après avoir caractérisé les propriétés physiques des nanoémulsions de statines, et s’être assuré de leur innocuité sur les cellules orales humaines, l’équipe de recherche a démontré qu’elles étaient capables, in vitro, de contrecarrer l’emballement inflammatoire provoqué par l’infection à Porphyromonas gingivalis (P. gingivalis), et d’induire l’expression de la sialoprotéine osseuse II (BSP2), une protéine impliquée dans la formation et la minéralisation osseuse. In vivo, l’application de ce gel a accéléré la cicatrisation d’un défaut calvarial chez la souris.
Dr Catherine PETIT
MCU-PH, département de parodontologie
Faculté de Chirurgie Dentaire Robert Frank
Pôle de Médecine et Chirurgie Bucco-dentaire
Laboratoire de Nanomédecine Régénérative, INSERM UMR 1260, CRBS
Strasbourg
Eirini Chatzopoulou : Docteur Petit, vous avez publié un article…