Le succès du traitement radiculaire repose sur la préparation chimio-mécanique complète et l’obturation tridimensionnelle du système canalaire. L’incapacité à localiser, préparer ou obturer un ou plusieurs canaux est une cause d’échec fréquente. Les prémolaires maxillaires représentent au total de 15,8 à 21,5 % des traitements radiculaires. Si les premières molaires maxillaires ont typiquement deux racines et deux canaux, les variations sont fréquentes. La présente revue de synthèse avait pour but essentiel d’étudier les variations anatomiques internes et externes des premières prémolaires maxillaires.
Les auteurs, à partir des bases de données Medline et Scopus, ont pu retrouver 92 publications (45 études anatomiques et 47 rapports de cas), incluant au total 11 292 dents.
La majorité des premières molaires maxillaires présentait soit une racine (41,7 %), soit deux (56,6 %), et beaucoup plus rarement trois (1,7 %). Quel que soit le nombre de racines, la grande majorité présentait deux canaux (86,6 %). La configuration canalaire de ces dents était le plus souvent de type IV (64,8 %) selon la classification de Vertucci (deux canaux séparés de la chambre à l’apex), suivi du type II (13,5 %) (deux entrées canalaires se rejoignant vers l’apex), et enfin du type I (11,4 %) (un seul canal). En majorité (66,6 %), le foramen apical ne coïncidait pas avec l’apex radiculaire. Près de 38 % des dents présentaient des canaux latéraux, 12,3 % présentaient un delta apical, et 16 % un isthme.
En conclusion, si la première prémolaire maxillaire présente le plus souvent deux racines et deux canaux, les variations anatomiques sont nombreuses et le praticien doit demeurer en alerte.
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