Connaître les risques écologiques liés à la production et au traitement des déchets
La réglementation sur le traitement des déchets évolue en permanence, notamment via la dynamique soutenue par la loi Anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) de février 2020. La volonté est de passer d’un mode de consommation linéaire – dans lequel une grande quantité de ressources sont extraites et consommées pour être trop rapidement jetées, éliminées, incinérées ou enfouies, parfois après avoir été utilisées quelques minutes seulement – à une économie circulaire. L’ambition est de limiter l’extraction et la destruction des ressources naturelles, en créant des boucles d’utilisation ou de réutilisation de la matière ou du produit avant leur destruction finale.
Le but est ainsi de ne pas extraire plus de ressources ni de fabriquer plus de déchets que le système terrestre n’est capable d’en produire pour les premières, et d’en absorber pour les seconds.
Aujourd’hui, le compte n’y est pas. Selon le Global Footprint Network, si tout le monde vivait comme un Français, il faudrait les biocapacités de près de trois terres par an pour assurer nos modes de vie (fig. 1).
En incluant les déchets d’entreprise et industrie, la production nationale moyenne annuelle de déchets par habitant est de 5,1 tonnes, soit un gisement total de près de 39 millions de tonnes à l’échelle nationale [1]. Le secteur de la santé en produit annuellement, à lui seul, selon la Fédération française hospitalière, près de 700 000 tonnes [2]. En France, les déchets sont encore dans leur grande majorité enfouis ou incinérés. 230 décharges à ciel ouvert sont alimentées à hauteur de 8 millions de tonnes de déchets par an et plus de 30 % des déchets sont traités dans un des 124 incinérateurs du territoire. Ces modes de traitement des déchets sont très encadrés, mais des risques écologiques…