Parodontite et insuffisance rénale chronique

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°13 - 30 mars 2022 (page 8-9)
Information dentaire
Article analysé
• Parsegian K, Randall D, Curtis M, Ioannidou E. Association between periodontitis and chronic kidney disease. Periodontol 2000, 2022 Mar 4.

Lorsque l’on évoque l’association de maladies systémiques avec les parodontites, le diabète, qui fait désormais l’objet d’une attention particulière de la CPAM avec une prise en charge spécifique de bilans parodontaux pour les patients concernés, s’impose logiquement comme le candidat naturel. Pourtant, d’autres maladies chroniques ont aussi une forte dimension systémique pouvant influencer la prévalence, les mécanismes pathogéniques et les méthodes de prise en charge de la maladie parodontale. Les auteurs américano-anglais de l’étude rapportée nous indiquent ainsi que l’insuffisance rénale chronique (IRC) affecte 9,1 % de la population mondiale et que plus d’une personne sur 1 000 est diagnostiquée à un stade très avancé de cette maladie. Chaque chirurgien-dentiste est donc statistiquement certainement confronté à cette pathologie pour au moins un de ses patients. D’une manière générale, toute inflammation chronique peut être associée à une IRC qui se traduit par une pathologie multi-système principalement caractérisée par une rétention de métabolites toxiques, l’urée en particulier, dans le sang avec de multiples conséquences sur les fonctions cellulaires, l’ostéogenèse, le système immunitaire et l’appétit, entre autres. On sait que les chats, particulièrement vulnérables à l’insuffisance rénale, présentent dans les stades les plus avancés de la maladie des ulcérations buccales liées à une trop forte concentration d’urée dans le sang. Est-il possible que l’IRC chez l’humain influence également l’équilibre buccal et les maladies parodontales ?

Financée par l’Institut national américain du diabète, des maladies digestives et rénales (NIH/NIDDK), cette revue narrative s’attache à déterminer puis à expliquer les éventuels liens entre maladie parodontale et IRC. Dans une première partie épidémiologique, plusieurs études rapportées évoquent davantage de problèmes…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Revues de presse et intelligence artificielle : rétrospective et perspectives

Depuis quelques mois, l’intelligence artificielle, ses perspectives et son développement font l’objet d’une nouvelle course internationale à « l’armement technologique...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Connaissances, attitudes et pratiques des chirurgiens-dentistes en France au sujet de la détection du cancer oral : résultats d’une enquête nationale

Contexte Avec 6 577 nouveaux cas et environ 1 665 décès chaque année, la France est classée sixième parmi les pays européens...
Revue de presse

Réhabilitations orales, nutrition et patients âgés

L’alimentation est, avec l’oxygène respiré dans l’air, le principal carburant du corps humain. Les auteurs japonais de l’article rapporté rappellent...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Microbiome et lichen plan

Contexte Le lichen plan buccal (OLP) est une maladie inflammatoire chronique affectant la muqueuse buccale, fréquemment observée chez les femmes...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés IA et prévention de l’endocardite infectieuse

L’intelligence artificielle (IA) n’en finit plus de s’imposer dans tous les domaines pour devenir ces dernières semaines un véritable enjeu...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Efficacité des plans de morsure antérieurs amovibles avec différents protocoles de repas pour corriger les supraclusions chez les patients en croissance : un essai clinique randomisé

Introduction : Une supraclusion caractérisée par un recouvrement vertical excessif des incisives maxillaires et mandibulaires d’au moins 40 % de la...